Les Bourses européennes ont terminé lundi sans direction commune, mais plutôt stables, à l’issue d’une séance dépourvue de publication majeure et en l’absence des investisseurs américains, en raison d’un jour férié aux Etats-Unis, ce qui a tendance à amoindrir les volumes d’échanges.
La Bourse de Paris a grappillé 0,2%, tandis que Londres a légèrement reculé de 0,15%. Francfort a un peu avancé (+0,13%), suffisamment pour clôturer sur un nouveau plus haut, à 18'930,85 points. A Zurich, le SMI a avancé de 0,12%.
Le taux allemand à dix ans a légèrement progressé (2,34% contre 2,30% vendredi), réagissant peu à la victoire du parti d’extrême droite AfD à l’élection régionale de Thuringe, qui fragilise la coalition du chancelier allemand Olaf Scholz.
«Ce n’est pas une grosse séance» pour les marchés, marqués par l’absence des investisseurs américains en raison d’un jour férié aux Etats-Unis (Labor Day), commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.
En conséquence, «il y a eu peu de liquidités» et «il n’y a pas eu non plus d’événements significatifs» pour diriger les marchés d’actions dans un sens ou dans un autre, a poursuivi l’analyste.
Les investisseurs restent focalisés sur les Etats-Unis et essaient d’anticiper l’ampleur des baisses des taux de la banque centrale américaine (Fed), dont la première est attendue en septembre.
Les marchés seront particulièrement attentifs à tous les indicateurs en lien avec le travail aux Etats-Unis, «la Fed ayant indiqué que plus aucun ralentissement du marché de l’emploi ne serait toléré», explique Florian Ielpo.
Dans ce contexte, la publication de l’ISM manufacturier pour le mois d’août attirera l’attention mardi, «parce que l’indicateur contient une composante emploi», précise l’analyste. Mais c’est vendredi que sont attendus les chiffres les plus importants de la semaine, dans le rapport sur l’emploi américain.
Le marché s’attend à quatre baisses des taux de la Fed d’ici la fin de l’année, et jusqu’à cinq baisses supplémentaires en 2025. «Si les données entourant l’emploi ne sont pas bonnes, on risque de voir ces anticipations de baisses des taux s’intensifier», pour éviter qu’un trop fort ralentissement de l’économie américaine ne l’entraîne en récession, conclut Florian Ielpo.
Le secteur de la défense en berne
En Europe, les valeurs du secteur de la défense ont terminé en nette baisse. A Milan, Leonardo a dévissé de 7,1%; à Stockholm, Saab AB a chuté de 5,47%; à Francfort, Rheinmetall a abandonné 2,69%; à Londres, BAE Systems a reculé de 2,82% et à Paris, Thales a lâché 2,37%.
Volkswagen: plan d’économie salué
Les investisseurs ont positivement réagi aux annonces du premier groupe automobile européen Volkswagen (+1,25%) qui envisage un plan d’économie sans précédent dans l’histoire de l’entreprise, avec fermetures d’usines en Allemagne et licenciements secs, pour faire face à une «situation extrêmement tendue» sur son marché.
Rightmove porté par une possible offre de rachat
Le site de petites annonces immobilières s’est envolé de plus de 27% à Londres, après que la société australienne REA Group, contrôlée par le magnat des médias Rupert Murdoch, a annoncé lundi matin envisager une «éventuelle offre» de rachat du site, sans pour autant préciser le montant de son offre. L’action REA Group a perdu 5,28% à la Bourse de Sydney.
Les prix du pétrole stables
Les cours du pétrole étaient plutôt stables lundi. Vers 15H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord s’échangeait à 76,92 dollars (-0,02%) et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, montait de 0,18%, à 73,68 dollars.
L’euro gagnait 0,18% à 1,1068 dollar.
Le bitcoin était en hausse de 0,4% à 58'652 dollars.