Les marchés européens en repli en attendant les banquiers centraux

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Paris lâche 0,22% et Francfort 0,35%. Londres recule plus fortement (-1%), pénalisé par le secteur des matières premières et la chute de plus de 6% du groupe BT.

Les bourses mondiales sont orientées en baisse mardi, attendant plusieurs prises de parole de banquiers centraux en fin de semaine et espérant avoir des indices quant à la trajectoire future de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).

A Wall Street, vers 17h45, le Dow Jones lâchait 0,29%, le Nasdaq 0,46% et le S&P 500 0,31%.

En Europe, l’indice élargi Stoxx 600 s’est enfoncé en terrain négatif (-0,45%) après une première partie de séance en hausse, à l’image des principaux indices boursiers du Vieux continent.

La Bourse de Paris a lâché 0,22% et Francfort 0,35%. Londres a reculé plus fortement (-1%), pénalisée par le secteur des matières premières et la chute de plus de 6% du groupe de télécommunications historique du Royaume-Uni, BT.

A la cote londonienne, Shell a lâché 2,84% et BP 2,76%.

C’est «une semaine d’attente» et calme «avec peu d’intervenants, peu d’indicateurs, et presque plus de publication d’entreprises», en dehors de ceux du géant technologique américain Nvidia, «qui est désormais la troisième plus grosse capitalisation boursière mondiale», le 28 août, commente Xavier Girard, expert en investissements financiers de Milleis Banque Privée.

Les investisseurs attendent principalement le début du symposium des banquiers centraux de Jackson Hole, qui commence aux Etats-Unis jeudi, et espèrent que le président de la banque centrale américaine (Fed) ouvrira encore un peu plus la porte à une baisse des taux en septembre, le scénario qui fait consensus pour les marchés.

Ces derniers estiment à 73% la probabilité d’une première baisse des taux directeurs américains de 25 points de base en septembre.

Plusieurs prises de parole de responsables de la banque centrale américaine sont attendues d’ici là, ainsi que le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire, qui sera publié mercredi après la clôture européenne.

Par ailleurs, «le marché a déjà fait son rebond après la panique du début du mois et se stabilise» désormais, commente Xavier Girard.

Un cocktail de bonnes publications a fait oublier aux investisseurs la panique qui les avait gagnés dans les premiers jours d’août.

«L’inflation est plus faible que prévu aux Etats-Unis, les prix à la production américains sont ressortis mieux qu’anticipé, tout comme les ventes aux détails et les inscriptions au chômage, moins fortes qu’attendu», détaille Xavier Girard.

Signe que ce rebond s’essouffle, la détente des taux obligataires n’insufflait pas d’élan aux marchés d’actions. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans ressortait à 3,82%, contre 3,87% la veille en clôture.

BT embêté

Les actions du groupe de télécommunications du Royaume-Uni BT ont chuté de 6,39% à Londres après que l’un de ses principaux clients, la chaîne Sky News, a annoncé dans un communiqué mardi avoir signé un partenariat avec CityFibre, principal concurrent de BT Group, pour se développer, faisant craindre que l’acteur historique du secteur ne perde des parts de marché.

Boeing en pleines turbulences

Le site spécialisé Air Current a affirmé que le groupe américain Boeing (-4,95% à Wall Street) avait décidé de maintenir au sol sa flotte de gros porteurs 777X en cours de tests. L’avionneur a décelé une faiblesse sur une pièce de rattachement du moteur à l’avion, selon la même source.

Sollicité par l’AFP, Boeing n’a pas donné suite dans l’immédiat.

Ruée vers l’or

Dopé notamment par les perspectives de baisse des taux d’intérêt, l’or a enregistré un nouveau sommet historique mardi à 2531,75 dollars l’once vers 15H30, après avoir déjà battu un record plus tôt en séance. Vers 17H45 il s’échangeait à 2513 dollars l’once (+0,35%).

L’euro avançait de 0,18% à 1,1105 dollar pour un euro, évoluant à son plus haut niveau depuis fin décembre.

Le bitcoin était stable (-0,04%) à 59’078 dollars.

Les cours du pétrole étaient en léger repli, après avoir déjà cédé la veille plus de 2,5% avec les avancées diplomatiques vers une possible trêve à Gaza. Le Brent de la mer du Nord s’échangeait à 77,44 dollars (-0,28%) vers 17H45 et le baril de WTI américain valait 74,11 dollars (-0,35%).

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