Les bourses mondiales évoluaient en ordre dispersé vendredi, à l’issue d’une semaine rythmée par les publications d’indicateurs américains. Des données qui ont contribué à rassurer les investisseurs quant à la santé de la première économie mondiale.

Sur le Vieux continent, l’indice paneuropéen Eurostoxx 600 a avancé de 0,31%, et a gagné 2,46% sur la semaine, signant sa meilleure progression hebdomadaire depuis le mois de mai. La Bourse de Francfort a terminé la séance en hausse de 0,77% et Paris a gagné 0,35%. Londres a en revanche reculé de 0,43%. Et à la Bourse suisse, l’indice phare SMI a clôturé sur un gain de 0,32%.

A Wall Street les indices étaient hésitants et vers 17h45, le Nasdaq (+0,06%), le S&P 500 (+0,02%) et le Dow Jones (+0,08%) revenaient tous près de leur point d’équilibre. Mais sur la semaine, leur bilan est positif: à ce stade de la séance américaine, le Nasdaq affichait un gain hebdomadaire de 5,08%, le S&P 500 de 3,71% et le Dow Jones de 2,77%.

Pour Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM, «les données économiques américaines» publiées au cours de la semaine «expliquent ce regain de positivité». Les marchés ont été portés par le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis et quelques bonnes données économiques concernant les consommateurs et l’emploi.

Ces publications ont contribué à soulager les investisseurs en éloignant le spectre d’une possible récession aux Etats-Unis. Face à une économie américaine qui résiste malgré des taux d’intérêts très élevés, les investisseurs ont tempéré leurs attentes quant à l’ampleur des baisses des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont la première est attendue en septembre.

Selon l’outil FedWatch de CME Group, les marchés misent à 72% sur une petite baisse des taux en septembre, de 25 points de base en septembre, et à 27% sur une réduction plus large, de 50 points de base. Il y a une semaine, 51% des investisseurs pariaient sur une baisse de 50 points de base.

L’or a par ailleurs profité d’une ruée des investisseurs cherchant une valeur sûre alors que les perspectives de baisses de taux se précisent. Il a atteint un nouveau record historique en séance, à 2500,16 dollars.

Le dollar rendait une partie du terrain gagné la veille et face à l’euro baissait de 0,2% à 1,0994 dollar pour un euro.

«Les données économiques ne sont pas unanimes et des zones d’ombre significatives subsistent», prévient toutefois Florian Ielpo. «La semaine prochaine laissera probablement les marchés reprendre leur souffle, nous en apprenant davantage sur la solidité de cet optimisme retrouvé» sur les marchés, conclut l’économiste.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des titres d’Etat en Europe et aux Etats-Unis restaient stables, après avoir nettement progressé jeudi.

Bayer salué

Le titre de l’agrochimiste allemand Bayer s’est envolé de 10,37% à Francfort après une victoire d’étape dans le conflit juridique de longue date aux Etats-Unis concernant l’herbicide Roundup, produit par sa filiale Monsanto.

Une cour d’appel de l’Etat de Pennsylvanie a statué jeudi à l’unanimité en faveur de Monsanto, estimant que l’entreprise n’avait pas violé la loi fédérale américaine en commercialisant ce produit à base de glyphosate, soupçonné d’être cancérogène.

Pfizer sanctionné

Les laboratoires allemand BioNTech (-3,41% à New York) et américain Pfizer (-1,58%) ont fait état vendredi de l’échec de la dernière phase de test clinique pour mettre au point un vaccin à ARN messager permettant de lutter contre la grippe et le Covid-19.

Le pétrole en repli

Les cours du pétrole fléchissaient vendredi, lestés par les craintes quant à la demande américaine après une augmentation des stocks, mais aussi chinoise en raison d’indicateurs économiques moroses. Le prix du baril de Brent reculait de 1,46% à 79,86 dollars vers 17h45, celui de WTI de 1,69% à 76,84 dollars.

Le bitcoin montait de 2,32% à 57’998 dollars.