Les marchés européens soulagés après des déclarations de la Banque du Japon

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Paris termine sur un rebond de 1,91% et Francfort clôture sur une montée de 1,50%, tandis que Londres grimpe de 1,75% et Milan de 2,33%. A Zurich, le SMI signe une ascension de 2,89%.

Les bourses mondiales rebondissent nettement mercredi, soutenues par les propos d’un gouverneur adjoint de la Banque du Japon qui rassurent sur la trajectoire de la politique monétaire de l’institution, dans un marché qui revoit aussi en baisse le risque d’une récession aux Etats-Unis.

La Bourse de Paris a terminé sur un rebond de 1,91% et Francfort a clôturé sur un gain de 1,50%, tandis que Londres a pris 1,75% et Milan 2,33%. A Zurich, le SMI a avancé de 2,89%.

A Wall Street, vers 16H00 GMT, le Nasdaq, indice à dominante technologique, progressait de 0,83%, le Dow Jones de 0,55% et le S&P 500 de 0,80%.

Les indices boursiers reprennent des couleurs «sous l’effet conjugué de la Banque du Japon (BoJ) dont on retient qu’elle ne relèvera pas de nouveau ses taux directeurs et de la révision à la baisse des risques de récession» aux Etats-Unis, qui avaient fait sombrer les marchés financiers après la publication d’un rapport sur l’emploi américain décevant vendredi, a expliqué Eymane Cherfa, analyste de Myria AM.

La publication de ces données avait fait office de détonateur vendredi sur les marchés financiers, qui se sont mis à craindre une récession aux Etats-Unis.

En parallèle, les cours du yen se sont envolés après que la BoJ a procédé à une hausse de ses taux directeurs fin juillet et laissé la porte ouverte à des hausses de taux supplémentaires.

Cela a encouragé la liquidation des «carry trades», qui consistent à emprunter de l’argent dans la monnaie d’un pays dont la banque centrale pratique des taux faibles pour l’investir dans une devise aux rendements plus élevés.

Ainsi, mercredi, c’est un vent de soulagement qui a traversé les marchés financiers après que Shinichi Uchida, l’un des deux gouverneurs adjoints de la BoJ, a indiqué que l’institution monétaire nippone «ne relèvera pas son taux directeur» à un moment où «les marchés financiers et les marchés des capitaux sont instables».

Dans le sillage de ces déclarations, le yen est reparti fortement à la baisse, un élément positif pour les entreprises exportatrices japonaises.

La devise nipponne reculait de 2,11% par rapport au dollar, à 147,44 yens pour un dollar. Contre l’euro, elle perdait 2,03% à 161,05 yens pour un euro.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts américains à dix ans évoluait à 3,94% contre 3,89% la veille. Celui de l’État allemand à même échéance s’établissait à 2,27%, contre 2,20% mardi.

Quant au pétrole, le prix du baril de Brent pour livraison en septembre gagnait 2,88% à 78,68 dollars et son équivalent américain, le baril de WTI pour livraison le même mois, montait de 3,36%, à 75,66 dollars.

Le tourisme en berne

A Wall Street, le titre Disney abandonnait 1,92% vers 16H00 GMT en dépit d’un retour aux bénéfices au troisième trimestre et d’une progression de son chiffres d’affaires supérieure aux attentes des analystes, le marché sanctionnant notamment la baisse des revenus des parcs d’attraction du groupe.

Plusieurs titres du secteur du tourisme plongeaient: Airbnb chutait de 12,98%, le site de voyages Tripadvisor sombrait de 13,88% et son concurrent Expedia lâchait 2,06%.

Puma ne rugit pas

L’équipementier sportif Puma a plongé de 11,12% après avoir annoncé une révision en baisse de la borne haute de sa fourchette de résultat d’exploitation attendu pour 2024, après le recul sur un an de son bénéfice net au deuxième trimestre.

Ailleurs à la cote allemande, le chercheur et développeur de médicaments Evotec (-36,73% à Francfort) a été lourdement sanctionné après s’être dit plus pessimiste sur ses bénéfices annuels, en raison d’une évolution décevante des ventes et des coûts élevés lors du trimestre écoulé.

Novo Nordisk déçoit

Le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk, première capitalisation européenne, a publié des ventes inférieures aux prévisions des analystes et a revu ses prévisions, freiné par l’échec d’un essai clinique pour un traitement contre l’hypertension.

Son action a chuté de 6,71% à Copenhague.

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