Les bourses mondiales progressent mercredi, notamment l’indice technologique américain Nasdaq après des résultats dans le secteur des semi-conducteurs très appréciés par les investisseurs et à quelques heures d’annonces de la Banque centrale américaine.
Le Nasdaq grimpait de 2,53% vers 15H45 GMT, effaçant largement ses pertes de la veille (-1,28%). L’indice est notamment porté par les résultats d’AMD, qui bondissait de 5,03%.
Plus impressionnant encore, le leader du secteur Nvidia, s’envolait de 12,16 % après une chute de 7% la veille. L’entreprise était aussi soutenue par une recommandation positive des analystes de Morgan Stanley.
Les autres indices américains suivaient: le S&P 500 prenait 1,70%, le Dow Jones 0,61%.
En Europe, la tendance était aussi positive: Londres a pris 1,13%, aidée également par l’avancée des prix du pétrole. Paris a gagné 0,76%, Francfort 0,53%. Milan a cédé 0,42.
L’indice de Zurich, le SMI, a gagné 0,29% au terme d’une séance où il n’y a pas eu de cotation pendant plusieurs heures en raison d’un problème technique.
Les investisseurs européens n’ont pas paniqué devant les dernières données d’inflation en zone euro pour le mois de juillet, un peu plus fortes que les attentes (2,6% sur un an contre 2,4% attendu) car cela «ne devrait pas dissuader la Banque centrale européenne de procéder à une deuxième baisse des taux directeurs en septembre», estime Olivier Dubs, gérant chez J.P. Morgan Private Bank.
Les taux d’intérêt sur le marché obligataire reculaient aussi pour les pays de la zone euro et les Etats-Unis.
Outre les résultats d’entreprises, de nombreux indicateurs étaient à l’agenda.
Sur le plan macroéconomique, les créations d’emplois dans le secteur privé ont baissé plus que prévu en juillet à 122.000 selon l’enquête ADP Stanford/Lab. Ce signe que la vigueur du marché de l’emploi s’étiole est de bon augure pour la perspective d’une baisse des taux en septembre, l’hypothèse centrale des investisseurs.
L’institution termine sa réunion mercredi après la clôture des marchés européens et les commentaires de son président Jerome Powell seront scrutés.
La tech reprend de la hauteur
Aux Etats-Unis, Microsoft reculait de 1,22% après ses résultats décevants sur son activité de «cloud» (informatique à distance) et de services d’IA. Mais l’action dans les échanges électroniques juste après l’annonce des résultats avait chuté de plus de 8%.
En Europ, ASML a bondi de 5,56%, l’ensemble du secteur des semi-conducteurs étant également soutenue par des espoirs que les restrictions américaines sur les exportations soient moins strictes que redouté.
Le groupe de centres d’appels Teleperformance a bondi de 10,37% à Paris après une publication «rassurante» pour les analystes d’Oddo-BHF, notamment dans le contexte de la concurrence accrue de l’intelligence artificielle.
Au Japon, Tokyo Electron a clôturé en forte hausse de 7,41%, Advantest de 4,45%.
Le pétrole et le yen en hausse
Les cours du pétrole sont en hausse, tirés par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient après que le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé que son chef Ismaïl Haniyeh avait été tué dans une frappe à Téhéran, en accusant Israël, pays contre lequel il est en guerre à Gaza depuis près de dix mois.
Vers 15H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 2,50% à 80,60 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), s’octroyait 3,18% à 77,11 dollars.
Sur le marché des changes, le yen remontait fortement dans la foulée de la décision de la Banque du Japon (BoJ) de relever une nouvelle fois son taux directeur, le portant à un niveau inédit depuis 2008.
La monnaie japonaise grimpait de 1,63% par rapport au billet vert, à 150,32 yens pour un dollar, peu de temps après avoir atteint 150,07 yens, un plus haut depuis mars.
L’euro était en hausse de 0,28% vis-à-vis du dollar, à 1,0845 dollar pour un euro.
Le bitcoin prenait 0,46% à 66.480 dollars.