Les marchés européens dispersés faute d’événement catalyseur

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Paris termine en baisse de 0,32%, Francfort avance de 0,35%, Milan de 0,52% et Londres prend 0,21%. A Zurich, le SMI cède 0,47%.

Les taux obligataires se tendent et les indices boursiers évoluent sans direction commune mardi, lors de séances calmes à l’agenda peu fourni, les investisseurs attendant notamment les résultats du géant technologique Nvidia mercredi.

A Wall Street, les trois principaux indices sont en léger repli vers 15H50 GMT. Le Dow Jones lâchait 0,19%, mais l’indice élargi S&P 500 (-0,02%) et le Nasdaq (-0,08%), indice à dominante technologique, oscillaient autour de l’équilibre.

La veille, ils avaient fini en ordre dispersé, mais le Dow Jones avait réussi à atteindre un nouveau record en clôture.

En Europe, la Bourse de Francfort a avancé de 0,35%, Milan de 0,52% et Londres, fermée la veille en raison d’un jour férié, a pris 0,21%. Paris est quant à elle restée en terrain négatif, terminant en baisse de 0,32%. A Zurich, le SMI a cédé 0,47%.

Les marchés d’actions évoluent sans événement majeur à l’agenda mardi.

Pour François Rimeu, stratégiste senior de Crédit Mutuel AM, le seul élément à noter de la séance est «la tension sur les taux obligataires».

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans remontait à 3,84%, contre 3,81% la veille. En Europe, le taux d’intérêt des emprunts de l’Etat français à 10 ans s’établissait à 3,01% contre 2,95% à la clôture lundi et le taux allemand à même échéance était à 2,28% contre 2,24%.

Cette tension «s’explique par le fait que le marché anticipe le retour des émetteurs cette semaine et la semaine prochaine» et «les investisseurs s’allègent pour pouvoir participer aux futures émissions», explique François Rimeu.

Surtout, «le marché est dans l’attente des résultats de Nvidia» mercredi, note-t-il.

Nvidia, spécialiste américain de puces destinées à l’intelligence artificielle (IA), est aussi attendu des investisseurs parce que le poids du titre «représente aujourd’hui 6% de l’indice S&P 500 contre 1% il y a encore deux ans», a poursuivi le stratégiste.

Les résultats financiers de ce géant technologique ont profité de l’essor de l’intelligence artificielle et sa capitalisation boursière a bondi depuis un peu plus d’un an, jusqu’à devenir la deuxième plus grosse du monde.

A l’agenda macroéconomique de la semaine, le marché se tournera vendredi vers les données d’inflation en zone euro, et l’indice d’inflation PCE aux Etats-Unis.

Paramount sanctionné

Le groupe de médias Paramount chutait de 5,6% à New York après que l’homme d’affaires Edgar Bronfman Jr a renoncé à son offre de rachat du groupe de médias.

Dans la foulée, le comité ad hoc désigné par le conseil d’administration a acté la fin de la recherche d’autres acquéreurs potentiels, donnant ainsi sa bénédiction à la proposition soumise par le studio Skydance Media.

Continental met la gomme

L’équipementier allemand Continental a été recherché (+3,28% à Francfort), porté par une recommandation d’achat d’UBS, alors que le groupe prépare toujours la cession d’une activité de fourniture de technologies pour l’automobile pour s’affirmer dans la mobilité électrique.

Bunzl fait le buzz

Bunzl, fournisseur britannique de produits et services aux entreprises, s’est envolé de plus de 7% à Londres après avoir annoncé un important plan d’investissement et de redistribution aux actionnaires.

Le pétrole en baisse

Les cours du pétrole effaçaient une partie de leurs gains de la veille, alors que les inquiétudes autour des perturbations de la production en Libye restent en suspens, et que le marché se recentre sur les perspectives moroses de la demande.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord cédait 1,56% à 80,16 dollars vers 15H45 GMT et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain reculait de 1,63%, à 76,16 dollars.

L’euro était stable par rapport au dollar à 1,1162 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 2,92% à 61.597 dollars.

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