Les marchés boursiers reprennent leur marche en avant mercredi, attendant le début d’une réunion des banquiers centraux mondiaux pour tester la solidité de leur scénario de baisse des taux aux Etats-Unis.

Après une pause dans leur série de hausses mardi, les indices européens ont retrouvé le vert: Paris a gagné 0,52%, Francfort 0,50%, Milan 0,72% et Londres 0,12%. En Suisse par contre, l’indice vedette SMI a perdu 0,13%.

Aux Etats-Unis aussi, les indices se parent de vert, aidés par des nouveaux signes positifs concernant le consommateur américain dans des résultats d’entreprises. Le Nasdaq prenait 0,21%, le S&P 500 0,22% et le Dow Jones 0,05% vers 15H45 GMT.

Mais les volumes échangés sur les marchés restent faibles, ce qui nuance la force de la tendance à la hausse.

Après un début de mois d’août chaotique, les marchés surveillent l’appétit de dépenses du consommateur américain ainsi que le niveau de l’emploi pour déterminer le risque d’une récession et la pression pour que la banque centrale américaine infléchisse sa politique, et à quel degré.

Le département du travail américain a revu mercredi fortement à la baisse le nombre d’emplois créés aux Etats-Unis en 2024 pour l’année fiscale se terminant fin mars, de plus de 800.000, «ce qui en fait l’une des révisions les plus importantes de l’histoire», souligne Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques de CPR AM.

Les analystes s’attendaient toutefois à ce nombre, qui peut inciter la banque centrale américaine à donner un peu plus d’air à l’économie en baissant ses taux.

Le principal évènement de la semaine est la prise de parole du président de la Banque centrale américaine vendredi lors du symposium de Jackson Hole aux Etats-Unis.

Les investisseurs attendent un signe ou un mot de sa part qui pourraient signifier le début du cycle de baisse de taux en septembre, et donner une indication de son ampleur.

«Les investisseurs pourraient être déçus si ses commentaires font référence à la rigidité de l’inflation», qui demeurent au-dessus de la cible de la banque centrale prévient Guy Stear, responsable stratégie marchés développés au sein de l’Amundi Investment Institute.

Avant cela jeudi, l’agenda sera davantage rempli que depuis le début de la semaine avec les indicateurs d’activité PMI pour août en Europe et aux Etats-Unis.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des emprunts des Etats européens et américain reculaient légèrement.

Target a fait mouche

La chaîne de supermarchés Target (+12,05%) a créé la surprise, avec des résultats supérieurs aux attentes et le relèvement de ses objectifs annuels de bénéfices.

Le groupe de Minneapolis (Minnesota) a souligné que sa croissance était entièrement due à une augmentation de la fréquentation de ses magasins, et non à des hausses de prix.

«Les résultats de Target vont faire pousser un soupir de soulagement au commerce de détail et sont une preuve supplémentaire du fait que si les consommateurs restent contraints et prudents, ils ne sont pas en mode récession», a commenté, dans une note, Neil Saunders, de GlobalData.

Même son de cloche chez TJX (+6,64%), holding de contrôle des chaines d’habillement TJ Maxx et Marshalls ou de décoration HomeGoods, connues pour leurs prix bas.

Cette belle image a été relativisée par les comptes du géant des grands magasins Macy’s (-11,87%), qui a revu à la baisse ses prévisions de revenus sur l’ensemble de son exercice.

L’euro au plus haut depuis un an face au dollar

L’euro a atteint mercredi 1,1143 dollar, son plus haut niveau depuis un an, soutenu par les perspectives de baisse de taux de la banque centrale américaine.

Les prix du pétrole se stabilisaient 15H30 GMT, se reprenant un peu après un début de semaine baissier alors que se poursuivent les négociations en vue d’une trêve de la guerre dans la bande de Gaza, atténuant la prime de risque associée au conflit.

Le baril de Brent de la mer du Nord s’échangeait à 77,19 dollars (-0,02%) et le baril de WTI américain, pour livraison en octobre, valait 73,07 dollars (-0,14%).

L’or cédait 0,20% à 2.508,99 dollars l’once.

Le bitcoin prenait 0,57% à 59.650 dollars.