Les marchés européens impatients avant les résultats de Nvidia

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Paris avance de 0,16%, Milan de 0,30% et Francfort de 0,54%. Londres fini proche de l’équilibre à -0,02%. A Zurich, le SMI avance de 0,42%.

L’attention des marchés boursiers est tournée mercredi vers les résultats du géant américain des puces Nvidia, qui seront publiés après la clôture de Wall Street et qui rendent les investisseurs américains nerveux.

Les indices d’Europe continentale ont terminé en hausse mercredi: Paris a avancé de 0,16%, Milan de 0,30% et Francfort de 0,54%, tirée par l’attrait des investisseurs pour les valeurs industrielles qui pèsent lourd dans l’indice Dax. Londres a de son côté fini proche de l’équilibre (-0,02%). A Zurich, le SMI a avancé de 0,42%.

A Wall Street, le ton est prudent avant le climax de la saison des résultats d’entreprises: la publication, après la clôture du marché, des comptes trimestriels de Nvidia, considéré comme «le titre le plus influent au monde», selon Ricardo Evangelista, analyste d’ActivTrades.

L’indice à forte coloration technologique Nasdaq cédait 1,11% vers 15H50 GMT, le S&P 500 0,57% et le Dow Jones 0,31%.

«Personne n’a envie de prendre de position claire avant Nvidia», constate Frédéric Rozier, gérant de portefeuilles chez Mirabaud.

Grand vainqueur de la révolution de l’IA (intelligence artificielle) générative, Nvidia pulvérise depuis plus de deux ans, trimestre après trimestre, les attentes du marché.

Il est dopé par la demande pour ses désormais fameuses cartes graphiques, des puces aux capacités de calcul démultipliées, indispensables au développement de l’intelligence artificielle (IA) dite générative.

Mais après cette longue période de lévitation, «il y a des inquiétudes quant à leur capacité à annoncer des objectifs qui tiennent le rythme», a expliqué Quincy Krosby, de LPL Financial.

Si les résultats de Nvidia sont au rendez-vous des attentes du marché, «cela va entraîner tout le monde», estime Frédéric Rozier. Mais inversement en cas de déception.

La capitalisation boursière de Nvidia a bondi depuis un peu plus d’un an, jusqu’à devenir la deuxième plus grosse du monde. Rien que depuis le 1er janvier 2024, son action a grimpé de 150%.

Les résultats de Nvidia «sont devenus un événement macroéconomique important» avec «des réactions en Bourse» comparables à celles observées «après les rapports américains sur l’emploi ou les publications de l’indice des prix à la consommation», des indicateurs majeurs pour les marchés, estiment les analystes de Deutsche Bank.

Mercredi vers 15H50 GMT, l’action du groupe reculait de 2,76% et entraînait les autres géants boursiers américains: Microsoft cédait 1,17%, Amazon 1,52%, Alphabet 1,51% et Apple 0,67%.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt souverains européens reculent mercredi, après une hausse la veille, ce qui a généralement tendance à soutenir les actions. Le taux d’intérêt des emprunts de l’Etat allemand à dix ans s’établissait à 2,26% vers 15H45 GMT, contre 2,29% mardi.

L’équivalent américain était stable à 3,83%, réduisant l’écart avec le taux à deux ans (3,85%).

GSK progresse

Le géant pharmaceutique britannique GSK a progressé de 2,13% à Londres après avoir annoncé que la Cour suprême du Delaware, aux Etats-Unis, avait accepté de réexaminer la décision d’un tribunal de cet Etat ouvrant la voie à des procès sur son médicament, le Zantac, accusé par des patients d’avoir contribué à leur cancer.

Le pétrole s’enfonce, le dollar se renforce

Les cours du pétrole reculent vers 15H45 GMT, l’arrêt de la production et des exportations ordonné en Libye ne compensant pas les craintes d’une demande faiblissante et d’une offre excédentaire. Les stocks américains de pétrole ont baissé la semaine dernière mais moins que prévu.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 0,63% à 79,02 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain cédait 0,99%, à 74,81 dollars.

Ailleurs, «le prix de l’or baissait mercredi avec le renforcement du dollar américain, alors que les investisseurs attendent la publication des données sur l’inflation PCE vendredi - l’indicateur préféré de la Réserve fédérale» (Fed), commente Ricardo Evangelista.

L’once d’or lâchait 0,65% à 2'508,14 dollars, restant toutefois non loin de son record absolu (2'531,75 dollars).

Sur le marché des changes, le dollar avançait de 0,51% face à l’euro, à 1,1127 dollar pour un euro.

Le bitcoin abandonnait 4,97% à 58'778 dollars.

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