Les marchés mondiaux sont dans le vert vendredi, grâce à l’optimisme des investisseurs, confiants de voir les taux d’intérêt reculer dans les prochains mois.

Les Bourses européennes ont terminé dans le vert: Paris a progressé de 0,41%, Londres de 0,39% et Milan de 0,34%. Francfort a gagné 0,98%, portée par un rebond du secteur automobile. A Zurich, le SMI a gagné 0,46%.

Wall Street a ouvert en légère hausse et a accentué ses gains après la publication d’une amélioration de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis. Vers 15H55 GMT, le Dow Jones gagnait 1%, le Nasdaq 0,69% et le S&P 500 0,66%.

Le S&P 500 est ainsi désormais à moins de 50 points de son sommet historique en clôture, atteint mi-juillet.

Le bilan de la semaine est positif pour les marchés: «Le rapport sur l’inflation et la conférence de presse de la Banque centrale européenne (BCE) ont globalement rassuré: l’urgence macroéconomique n’est pas là», commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.

La toile de fond qui se dessine sur les marchés financiers est composée de baisses des taux directeurs des banques centrales à venir.

Jeudi, la BCE a abaissé ses taux de 0,25 point de pourcentage, pour la deuxième fois depuis juin.

Et mercredi, la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait annoncer la première réduction de ses taux directeurs depuis qu’elle a commencé à les relever en 2022.

Il y a encore débat au sein des opérateurs de marché sur l’ampleur de la baisse des taux de la Fed et ils ont relevé un article du journaliste du Wall Street Journal Nick Timiraos, connu pour avoir annoncé à plusieurs reprises une décision de politique monétaire de la Fed avant même le début d’une réunion.

Selon lui, les membres du comité de politique monétaire de l’institution américaine hésitent encore, à quelque jours de leur réunion, entre une baisse d’un quart et d’un demi-point de pourcentage.

Les opérateurs en ont tenu compte et ont revu leur copie, accordant désormais 47% de probabilité à l’hypothèse d’un coup de rabot d’un demi-point, contre 15% seulement deux jours plus tôt.

Le marché obligataire a réagi: le taux d’intérêt de l’emprunt américain à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, reculait à 3,59% vers 15H55 GMT par rapport aux 3,64% de la veille. A dix ans, il s’établissait à 3,66%, contre 3,67% jeudi.

Le dollar reculait de 0,10% par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,1085 dollar pour un euro.

«Les taux vont baisser c’est une certitude, mais au-delà du cap, il reste deux questions épineuses», selon Valérie Rizk, économiste chez Hugau Gestion: «Suelle sera la vitesse de la baisse des taux et où sera le niveau d’atterrissage final des taux directeurs une fois que ce cycle de réduction sera terminé?»

La réponse à ces deux questions évoluera en fonction des statistiques économiques, ce qui rend les marchés fébriles et nerveux à chaque publication d’indicateurs.

Rebond automobile

Le secteur automobile a rebondi en Europe vendredi, après avoir nettement souffert cette semaine.

BMW a progressé de 2,75%, Mercedes-Benz de 1,92% à Francfort. A Paris, Renault a pris 2,27% et Stellantis 0,78%. Mais toutes ces actions affichent des bilans hebdomadaires en repli.

Zalando prêt pour la saison

Le site de vêtements en ligne Zalando a bondi de 10,30% à Francfort, mettant fin à plusieurs jours de baisse, après avoir lancé sa nouvelle collection automne-hiver au cours de la semaine écoulée.

Le pétrole en hausse

Les cours du pétrole étaient toujours en hausse, soutenus par le passage de l’ouragan Francine dans une région riche en installations pétrolières aux Etats-Unis, ainsi que par un retour de l’appétit pour le risque.

Vers 15H55 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,53%, à 72,35 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, gagnait 0,78%, à 69,54 dollars.

Le bitcoin bondissait de 2,52% à 59,663 dollars.

L’or a dépassé un nouveau sommet historique: 2'583,45 dollars. Vers 15H55 GMT, il progressait de 0,94% à 2'581,94 dollars l’once.