Les Bourses mondiales évoluent dans le vert lundi, après une semaine de recul marquée par des indicateurs sur l’emploi américains mitigés, et se tournent vers les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis et la réunion de la BCE.
La Bourse de Paris a gagné 0,99%, tandis que celle de Londres a pris 1,09%. A Francfort, l’indice Dax a progressé de 0,77%. A Zurich, le SMI a gagné 0,61%.
A Wall Street, les marchés américains évoluaient eux aussi en hausse, le Nasdaq prenant 0,97%, le S&P 500 gagnant 1,08% et le Dow Jones 1,33% à 16h00 GMT.
«Le week-end est passé, les investisseurs se sont raisonnés et réalisent désormais des achats à bon compte» après une baisse qui «n’était pas justifiée» la semaine dernière, explique à l’AFP Philippe Cohen, gérant de portefeuilles pour Kiplink Finances.
Après un mauvais chiffre sur l’emploi qui a accru les craintes d’un atterrissage brutal de l’économie américaine, les marchés ont terminé dans le rouge vendredi, à l’issue d’une semaine marquée par la crainte d’une récession aux Etats-Unis.
«Dans l’ensemble, les chiffres de la semaine dernière illustrent une économie qui ralentit, mais qui ne tombe pas dans le précipice», estime Jonas Goltermann, analyste pour Capital economics.
D’autant que les mouvements des derniers jours ont été «accentués» par un niveau de liquidité «anormalement bas» depuis plusieurs mois, estime Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.
Cette semaine «les investisseurs regardent plus du côté de l’évolution de l’inflation», explique Andreas Lipkow, analyste indépendant.
La question pour les investisseurs est de savoir si l’indice des prix à la consommation du mois d’août aux États-Unis (IPC), attendu mercredi, «change l’opinion de la Réserve fédérale sur le fait d’opter plutôt pour une baisse d’un quart ou d’un demi-point», lors de la réunion de l’institution, les 17 et 18 septembre, souligne Art Hogan, de B. Riley Wealth Managament.
La probabilité accordés par les opérateurs de marché à une réduction d’un demi-point du taux directeur de la Fed mi-septembre est passée de quasiment 60% vendredi à 25% désormais.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts des Etats-Unis étaient stable vers 16H05 GMT, après avoir un peu progressé plus tôt. Le rendement à dix ans s’établissait à 3,70%.
Le deuxième point d’attention de la semaine sera la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
Il est largement admis par les marchés qu’elle procédera à une deuxième baisse de ses taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, mais c’est plutôt ce qu’il se passera au-delà de la réunion de septembre qui «n’est pas encore clair», estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
La tech reprend des couleurs
Les valeurs du secteur technologique, premières victimes du plongeon de la rentrée, accompagnent la reprise des marchés mondiaux.
A 15h58 GMT, Nvidia (+,1,92%), Qualcomm (+0,90%) étaient recherchés. L’Américain Tesla, qui avait lui marqué le pas la semaine dernière, prenait 2,16%.
En Europe, STMicroelectronics (+1,08%) et Infineon (+0,88%) ont terminé en hausse.
Adidas et Burberry trébuchent
Le titre de l’équipementier sportif Adidas a reculé 3,04% à Francfort après une note de Barclays pessimiste sur la demande en Chine et craignant les effets d’une concurrence plus forte.
Le groupe britannique de luxe Burberry a aussi perdu 4,86% à Londres, après une note défavorable de Barclays. Le titre a perdu près de 60% depuis le début de l’année, plombé depuis des mois par un manque d’appétit mondial pour les produits haut de gamme et de choix stratégiques malheureux.
Le dollar se reprend
Le dollar progressait: vers 15h55 GMT, la devise américaine s’appréciait contre l’euro, qui lâchait 0,37% à 1,1043 dollar, et montait également de 0,45% face au yen à 142,95 yens pour un dollar.
Du côté du pétrole, les prix du baril prenait de WTI américain gagnait 0,31% à 67,98 dollars.
Celui de Brent de la mer du Nord reculait de 0,10% à 71,16 dollars après avoir «chuté de 9,82% la semaine dernière, signant sa pire performance hebdomadaire depuis octobre 2023», soulignent les analystes de Deutsche Bank.
Le bitcoin prenait 1,86% à 55'389 dollars.