D'un point de vue macroéconomique, la question la plus importante sera de déterminer si le déficit budgétaire augmentera de manière significative. Pour cela, le nouveau gouvernement allemand devra être capable et prêt à mettre en œuvre des changements.
L'option la plus évidente serait de modifier le frein à l'endettement, une décision qui nécessiterait les deux tiers des voix au Parlement. Il faudra donc que les partis d'extrême gauche et de droite, opposés à un tel changement, obtiennent moins d'un tiers des sièges au Bundestag.
Les intentions du nouveau gouvernement en matière de dépenses publiques ne seront connues qu'après la conclusion d'une alliance entre les partis vainqueurs. Pour l'instant, les marchés anticipent une probable augmentation des dépenses, mais pas de façon spectaculaire, ce qui nous semble raisonnable.
Cela pourrait entraîner une certaine pression sur les obligations d'État, car les marchés anticipent une augmentation de l'offre, déjà visible ces derniers jours sur les bunds allemands. Nous pensons qu'il est peu probable que les déficits budgétaires augmentent de manière significative, et nous ne voyons donc pas de raison de s'attendre à une forte réaction des obligations allemandes si cela se produit. Un autre facteur à prendre en compte dans la discussion sur les dépenses sera la part consacrée à la défense, s'il y en a une, au niveau de l'UE et celle qui est prise en charge par chaque pays.