Le dernier trimestre 2024 s'annonce difficile

George Alevrofas, VT Wealth Management

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Les trois derniers mois de 2024 doivent être abordés avec la prudence qui s'impose.

Les marchés sont encore sous le coup des récentes baisses des taux d'intérêt des banques centrales. Celles-ci n'ont pas été tout à fait surprenantes, les derniers chiffres de l'inflation ayant créé un espace pour de telles mesures et les données économiques n'ayant pas plaidé contre.

Ne pas sous-estimer les risques géopolitiques

L'amélioration des chiffres de l'inflation est en grande partie due à la baisse des prix de l'énergie, qui, à première vue, ne semble pas correspondre à la situation géopolitique toujours fragile.

Le prix du pétrole dépend en partie de la situation géopolitique, mais pas seulement. Il donne également des indications sur la manière dont la situation économique mondiale est évaluée. Et dans ce domaine, les perspectives de croissance ne sont pas enthousiasmantes, ce qui explique aussi les baisses de taux d'intérêt des banques centrales.

Il ne faut toutefois pas sous-estimer les risques géopolitiques. Cela se reflète mieux que dans le prix du pétrole dans le prix de l'or, qui atteint sans cesse de nouveaux sommets. Les baisses de taux d'intérêt ne devraient pas non plus avoir d'impact négatif sur la cotation du métal précieux dans les semaines à venir.

Nous avons déjà enregistré quatre corrections majeures de près de 10% au cours des 12 derniers mois. Une nouvelle rechute ne serait en aucun cas surprenante.

Ne pas s'emballer

En ce qui concerne les cours des actions, les baisses de taux ont également eu un effet stimulant. La baisse des taux nourrit l'espoir d'un atterrissage en douceur. Le fait qu'un programme de croissance ait été lancé et présenté presque simultanément en Chine est également propice à une hausse des cours.

Les investisseurs ne doivent toutefois pas s'emballer, bien au contraire : des prises de bénéfices, notamment après les élections américaines, ne seraient toutefois pas surprenantes. Ce n'est donc pas une mauvaise idée de protéger maintenant l'un ou l'autre de ses bénéfices.

Il convient de rappeler que nous avons déjà enregistré quatre corrections majeures de près de 10% au cours des 12 derniers mois. Une nouvelle rechute ne serait en aucun cas surprenante.

Vers des secteurs défensifs

Nous maintenons une position neutre sur les actions et déplaçons l'allocation sectorielle vers des secteurs plus défensifs, en valorisant les secteurs de la santé et des services aux collectivités pour obtenir une meilleure visibilité des bénéfices, tout en dévalorisant les secteurs de l'industrie et des communications en raison de l'incertitude économique et de prévisions de bénéfices plus faibles. Nous avons ajouté au portefeuille deux titres américains, AbbVie et Stryker, ainsi que le fournisseur espagnol Iberdrola.

Le portefeuille large et diversifié d'AbbVie dans les domaines de l'immunologie, de l'oncologie, des neurosciences et de l'esthétique assure des flux de revenus stables et résistants.

Le système robotique Mako de Stryker révolutionne la chirurgie orthopédique, ce qui se traduit par une augmentation de la part de marché dans les opérations de remplacement du genou et laisse entrevoir un potentiel de croissance dans les prothèses de la colonne vertébrale et de l'épaule.

Iberdrola est en mesure de réaliser une forte croissance à un ou deux chiffres de son bénéfice net d'ici 2025, sous l'impulsion de son portefeuille croissant d'énergies renouvelables et de ses investissements stratégiques dans les réseaux réglementés sur ses principaux marchés. Cela permettra de nouvelles augmentations de dividendes.

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