Si les marchés boursiers ont évolué latéralement en juin, ce n'est pas un hasard. Au vu de l'évolution des taux d'intérêt et de l'inflation, et dans le contexte d'une situation géopolitique toujours tendue, de nombreux investisseurs préfèrent mettre au sec les gains de cours enregistrés depuis le début de l'année.
Un bon premier semestre
Cela ne nous surprend pas, et dans notre dernier rapport pour Allnews (31 mai), nous faisions exactement la même prédiction. Comme à l'époque, nous pensons que le mouvement latéral se poursuivra pendant l'été, avant que les cours des actions ne reprennent de la vigueur en fin d'année.
Le mois de juin ne doit cependant pas faire oublier que le premier semestre a été presque étonnamment positif, bien que les attentes de baisse des taux d'intérêt aient été constamment revues à la baisse au cours de ces six mois.
Le fait que le marché des actions ait évolué positivement malgré ce climat à première vue peu favorable aux taux d'intérêt s'explique toutefois par une raison simple : l'économie a été meilleure que prévu, ce qui n'a pas permis aux banques centrales de juger opportun de baisser les taux d'intérêt. On craignait que de telles baisses des taux d'intérêt n'alimentent l'inflation.
La peur sur le marché est atténuée, ce qui indique une faible volatilité attendue ou implicite.
L'IA stimule l'imagination des investisseurs
Ce sont ces meilleurs chiffres économiques qui ont contribué à la bonne humeur des marchés boursiers. De plus, l'intelligence artificielle sous toutes ses formes a stimulé l'imagination des investisseurs. Ce n'est pas seulement l'évolution du cours de Nvidia qui fait rêver les investisseurs. Ils voient partout un potentiel d'utilisation de l'intelligence artificielle.
Dans le contexte de l'utilisation généralisée d'Internet au tournant du millénaire, les bourses ont également connu une euphorie similaire - et nous savons tous comment cela s'est terminé. Nous n'en sommes pas encore là, mais une certaine prudence est de mise.
Il est tout de même optimiste de constater que le marché n'a pas gagné en ampleur uniquement aux États-Unis. Les actions tech et AI donnent des impulsions décisives. Mais les actions d'autres secteurs sont également mieux valorisées, ce qui est un signe positif et laisse espérer que la hausse se poursuivra encore un certain temps.
Consommation, communication, industrie
En raison des chiffres des taux d'intérêt, de l'inflation et de la croissance, nous prévoyons que les cours seront plus élevés à la fin de l'année qu'aujourd'hui. Il est toutefois décisif de miser sur les bons secteurs et les bonnes actions, d'autant plus que l'évaluation du marché n'est pas bon marché.
Les actions mondiales se négocient actuellement à un ratio cours/bénéfices (PER) de 18,2 sur 12 mois, ce qui est supérieur à la moyenne sur 10 ans (16,3).
En ce qui concerne les secteurs, nous continuons à privilégier les biens de consommation de base, car nous voyons un potentiel de rattrapage en raison de leur croissance robuste et de leur pouvoir de fixation des prix. Nous aimons le secteur des communications en raison de sa croissance qualitative avérée et de ses revenus croissants. Nous aimons le secteur industriel, car il bénéficie d'une croissance économique robuste et d'une amélioration du climat des affaires.
Les cryptos dans le portefeuille
Dans le domaine des placements alternatifs, nous misons sur la volatilité. La peur sur le marché est atténuée, ce qui indique une faible volatilité attendue ou implicite. En conséquence, les options de vente sur l'indice S&P 500 sont évaluées de manière attractive, c'est donc le bon moment pour se couvrir sans trop de frais.
Nous plaçons également des cryptos dans le portefeuille des clients qui en font expressément la demande. Le bitcoin a certes également été touché par des prises de bénéfices. Mais cela ne change rien au fait que le potentiel d'innovation de la technologie blockchain est important.