L’actualité sur le front des droits de douane devrait alimenter la volatilité sur les marchés. Cependant, on observe toujours un contexte fondamental propice à une poursuite de la hausse des actions.
Les bénéfices des entreprises résistent bien
A ce stade, 75% des entreprises du S&P 500 (en termes de capitalisation boursière) ont publié leurs résultats du quatrième trimestre. 60% d’entre elles ont annoncé un chiffre d’affaires supérieur aux estimations et 75% d'entre elles ont fait mieux que prévu en ce qui concerne leur bénéfice.
Fait encourageant, les bénéfices sont bien partis pour augmenter de 10% en glissement annuel au quatrième trimestre, soit un peu plus que la prévision initiale de 7 à 9% de la Recherche d’UBS.
Les prévisions formulées par les entreprises sont un peu moins bonnes que d’habitude en cette saison en raison de l’impact négatif de l’appréciation du dollar mais les dépenses de consommation se maintiennent à un bon niveau. On table toujours sur une croissance des bénéfices de 9% en 2025, qui devrait être le principal moteur de la progression des marchés d’actions cette année.
Le S&P 500 devrait atteindre 6600 points d’ici la fin de l’année, même si cette progression s’accompagnera probablement d’une volatilité plus marquée.
La Fed pourrait reprendre la baisse de ses taux d’intérêt
Le risque d’une dégradation plus marquée que prévu du marché du travail semble s’être atténué ces derniers mois et l’inflation sous-jacente reste nettement supérieure au taux de 2% visé par la Fed.
Cependant, le scénario de base de la Recherche d’UBS envisage toujours un léger tassement de la croissance économique aux Etats-Unis par rapport à son rythme actuel, ainsi qu’une poursuite de la décrue de l’inflation globale dans les mois à venir.
Dernièrement, les hausses de loyers mesurées par l’indice des prix à la consommation enregistrent une modération constante qui conforte dans l’idée que l’inflation annuelle du coût du logement continuera à ralentir.
La banque centrale américaine procédera sans doute à deux nouvelles baisses de taux de 25 points de base cette année, probablement à compter du mois de juin.
Les droits de douane: une stratégie de négociation
Dans la mesure où l’inflation a un coût politique élevé, l’administration Trump ne se risquera certainement pas à la relancer et mettre ainsi en péril la croissance économique aux Etats-Unis. Même si on n’exclut pas la mise en place de droits de douane conséquents par la Maison Blanche, certains signes suggèrent que la menace des droits de douane sert de levier de négociation.
L’administration Trump déterminera probablement soigneusement ses priorités économiques et politiques et on peut envisager une expansion toujours substantielle du PIB en dépit d’une modération par rapport à son niveau actuel.
Par conséquent, le S&P 500 devrait atteindre 6600 points d’ici la fin de l’année, même si cette progression s’accompagnera probablement d’une volatilité plus marquée. Dès lors, il est essentiel de diversifier et de couvrir son portefeuille. Les stratégies de préservation du capital peuvent permettre de lisser les rendements et de limiter les pertes potentielles dans la poche actions.