
En outre, la saison des résultats du quatrième trimestre a également bien commencé, notamment pour les sociétés financières.
Décélération de l’IPC
L’indice des prix à la consommation (IPC) hors alimentation et énergie a décéléré pour la première fois depuis six mois, passant de 0,3% à 0,2% en glissement mensuel.
Sur une base annuelle, l’inflation sous-jacente est ressortie à 3,2%, contre 3,3% en novembre. Les économistes s’attendaient à une stabilité du taux annuel. L’inflation globale s’est accélérée à 0,4%, contre 0,3% le mois précédent, notamment à cause des prix de l’énergie qui sont responsables de 40% de l’augmentation.
Ces chiffres semblent avoir soulagé les investisseurs, qui avaient revu à la baisse leurs attentes concernant le rythme de la baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) en 2025, après la publication en début de mois de chiffres de l’emploi meilleurs que prévu aux Etats-Unis.
A quoi faut-il s’attendre?
Les chiffres de l’inflation en décembre sont à peine inférieurs à ceux prévus par le consensus. Leur publication est intervenue peu après une batterie de solides indicateurs économiques.
L’indicateur GDPNow de la Fed d’Atlanta, qui donne une estimation de la croissance sur la base des données publiées récemment, suggère que l’économie américaine a enregistré une expansion de 3,0% au quatrième trimestre, ce qui reste élevé d’un point de vue historique.
Dans ce contexte, les récents chiffres de l’inflation ne devraient guère modifier la trajectoire de la politique monétaire de la Fed. La Recherche d’UBS ne prévoit pas de nouvelles baisses de taux avant juin.
Toutefois, le léger tassement de l’inflation est un signe rassurant pour les marchés, notamment après une période de rendements obligataires élevés et de baisse des cours des actions.
Une inflation élevée à cause du coût du logement
L’inflation élevée est en bonne partie imputable au coût du logement, qui représente plus d’un tiers de l’IPC. Les loyers sont ressortis en hausse de 4,6% sur un an en décembre. Toutefois, cette hausse reflète la vigueur passée du marché immobilier, les baux n’étant généralement renouvelés qu’une fois par an ou tous les deux ou trois ans.
En raison de la bonne tenue des indicateurs ces derniers temps, rien ne justifie une baisse des taux de la Fed lors de sa prochaine réunion de politique monétaire, qui se terminera le 29 janvier.
Les hausses mensuelles des loyers compris dans l’IPC ont été plus modérées en novembre et en décembre, ce qui conforte dans l’idée que l’inflation annuelle du coût du logement va encore ralentir. Abstraction faite de ce poste de dépenses, l’inflation globale n’était que de 1,9%, tandis que l’inflation sous-jacente hors logement est ressortie à 2,1%, ce qui est conforme à l’objectif de 2% de la Fed.
Réduction de 50 pb en 2025
Actuellement, le marché sous-estime certainement la probabilité d’un nouvel assouplissement de la politique monétaire. Au vu des derniers chiffres, l’espoir est de mise que la Fed réduise ses taux de 50 points de base (pb) en 2025, même s’il faudra peut-être attendre le milieu de l’année pour que l’assouplissement reprenne.
En raison de la bonne tenue des indicateurs ces derniers temps, notamment ceux tirés du Livre Beige de la Fed publié récemment, rien sans doute ne justifie une baisse des taux de la Fed lors de sa prochaine réunion de politique monétaire, qui se terminera le 29 janvier.
Probable poursuite de la hausse du S&P 500
S’agissant des obligations, la baisse des rendements des bons du Trésor américain devrait se poursuivre à mesure que l’inflation et que la croissance économique fléchiront. Le rendement des bons du Trésor à dix ans devrait retomber à 4% d’ici la mi-2025.
Du côté des actions, la décrue de l’inflation est certainement de nature à favoriser une poursuite de la hausse du S&P 500 en 2025. L’indice devrait atteindre les 6600 points d’ici décembre, porté par la bonne tenue de l’économie américaine, par la substantielle croissance des bénéfices des entreprises et par les nouveaux progrès de l’intelligence artificielle.
Comment investir?
Même si la volatilité pourrait perdurer, les derniers chiffres de l’IPC suggèrent que la décrue de l’inflation, enrayée depuis quelques mois, est en train de reprendre. Même si la Fed restera sans doute prudente à court terme, la décélération de l’inflation conforte l’optimisme pour les actions et pour les obligations de qualité en 2025.
Dès lors, comment investir?Explication en deux points.
- Faire fructifier ses liquidités
La modération de l’inflation en décembre conforte dans l’idée que la Fed réduira progressivement ses taux dans le courant de l’année, la première baisse étant prévue en juin. Dans un environnement de taux plus bas, la rémunération des liquidités est appelée à diminuer encore.
La Recherche d’UBS décèle de belles opportunités dans le segment cinq ans de la courbe des taux du Trésor américain. Elle maintient son avis Attractive à l’égard des obligations high grade et investment grade.
En outre, elle table sur une baisse des taux dans le courant de l’année et, compte tenu de la récente pentification de la courbe des taux, il est désormais possible d’obtenir un rendement plus élevé en délaissant les instruments monétaires.
- Davantage d’actions
Les actions sont volatiles dernièrement en raison des récents changements d’anticipations concernant le rythme de l’assouplissement orchestré par la Fed.
Toutefois, même si les baisses de taux devraient se révéler plus espacées que prévu avant la réunion de décembre de la Fed, elles restent sans doute d’actualité. Historiquement, les actions se comportent bien lorsque la Fed baisse ses taux alors que la croissance reste positive.
En outre, la vigueur de l’économie américaine est étroitement corrélée à la croissance des bénéfices, ce qui est de bon augure pour les actions compte tenu du niveau actuel des taux. Par conséquent, si les actions se replient à la suite de hausses de taux motivées par la croissance, il s’agirait probablement d’une opportunité d’achat.