Et cela restera le cas jusqu’à ce que les investisseurs y voient plus clair sur l’orientation de la politique commerciale des Etats-Unis.
Dès lors, comment investir? Explication en trois points.
- Composer avec les risques politiques
Face à la volatilité accrue des marchés, il convient de mettre davantage l’accent sur la diversification des portefeuilles et sur les stratégies de couverture.
En ce qui concerne les actions, les stratégies de préservation du capital peuvent permettre de limiter les pertes. En outre, les stratégies qui parient sur un retour à la moyenne peuvent également être une manière de tirer parti de la volatilité plus marquée.
Du côté des obligations, on appréciera les obligations high grade et investment grade car elles confèrent une certaine protection contre l’incertitude et elles peuvent contribuer à diversifier les portefeuilles.
Le lancement récent de DeepSeek, un modèle d’IA moins coûteux, devrait à terme favoriser une diffusion encore plus vaste de l’IA, qui est de nature à renforcer la croissance et la productivité.
Par ailleurs, un positionnement long sur la paire USDCNY pourrait constituer une protection efficace contre les tensions commerciales. En revanche, les investisseurs seraient bien avisés de couvrir ou d’éviter les positions longues sur le dollar canadien et sur le peso mexicain à court terme. L’or devrait également demeurer une couverture efficace contre les risques géopolitiques et d’inflation.
Pour les investisseurs qui ont la volonté et la capacité de gérer les risques inhérents aux actifs alternatifs, certaines stratégies de hedge funds devraient aussi être bien placées pour offrir un rendement corrigé des risques attrayant et pour améliorer la résistance d’un portefeuille en cas de volatilité des marchés.
- Tirer parti du potentiel de hausse des actions…
Même s’il convient de continuer à suivre de près la politique commerciale, le scénario de base de la Recherche d’UBS envisage toujours un S&P 500 à 6600 points d’ici la fin de l’année. La bonne tenue de la croissance économique aux Etats-Unis devrait soutenir les actions.
Par ailleurs, l’intelligence artificielle (IA) devrait toujours constituer un puissant facteur de hausse structurelle des bénéfices et des marchés des actions. Le lancement récent de DeepSeek, un modèle d’IA moins coûteux, devrait à terme favoriser une diffusion encore plus vaste de l’IA, qui est de nature à renforcer la croissance et la productivité.
- …et de la volatilité des devises
Les marchés des changes ne devraient pas être épargnés par les effets de la guerre commerciale, ce qui donnera aux investisseurs l’occasion de mettre à profit les accès de volatilité pour accroître les revenus générés par leur portefeuille.
Face à l’incertitude commerciale qui reste particulièrement forte, il est possible d’améliorer le rendement en vendant le risque de rebond de l’EURUSD et de baisse de l’USDCHF sur un horizon d’un à trois mois.
Au cours des six prochains mois, on serait enclin à vendre le risque de hausse des taux de change CHFJPY, EURGBP et EURAUD, et à vendre le risque de baisse des paires GBPUSD, GBPCHF et AUDUSD. Le dollar américain peut encore s’apprécier à court terme mais il devrait perdre le terrain gagné d’ici la fin de l’année 2025.