La confiance des consommateurs a rebondi plus que prévu en août aux Etats-Unis, les perspectives liées aux conditions économiques et à l’inflation s’étant améliorées, et malgré la situation du marché de l’emploi qui, lui, se dégrade.
L’indice mesurant cette confiance a grimpé à 103,3 points, contre 101,9 points en juillet - chiffre révisé à la hausse -, selon l’enquête mensuelle du Conference Board publiée mardi. Les analystes tablaient sur 101 points, selon le consensus de Market Watch.
L’indice 100 correspond au niveau de confiance de 1985.
«La confiance des consommateurs a augmenté en août, mais est restée dans la fourchette étroite qui a prévalu au cours des deux dernières années», a déclaré Dana Peterson, cheffe économiste au Conference Board.
«Les consommateurs ont continué à exprimer des sentiments mitigés en août. Par rapport à juillet, ils se montrent plus positifs quant à la conjoncture économique, actuelle et future, mais également plus préoccupés par le marché du travail», a-t-elle ajouté.
Le taux de chômage a grimpé à 4,3% en juillet aux Etats-Unis. La croissance du marché de l’emploi a ralenti ces derniers mois, et les créations d’emplois de 2023 et début 2024 ont été revues en forte baisse.
La banque centrale américaine (Fed), en effet, maintient depuis un an ses taux à leur plus haut niveau depuis un an, afin de faire baisser l’inflation en pesant sur l’activité économique, et donc sur l’emploi.
Mais cela porte ses fruits quant à la flambée des prix, qui a cessé. L’inflation a reculé à 2,9% sur un an au mois de juillet, selon l’indice CPI publié mercredi et sur lequel sont indexées les retraites des Américains.
Le Conference Board souligne ainsi que les anticipations d’inflation sur 12 mois de la part des consommateurs sont tombées en août à leur plus bas niveau depuis mars 2020, bien que «les mentions des prix et de l’inflation (soient) en tête des réponses écrites».
Le président de la Fed, Jerome Powell, a signalé vendredi que «le temps est venu» d’abaisser les taux, ce qui devrait redonner du pouvoir d’achat aux ménages américains, en leur permettant d’emprunter de l’argent à un coût moins élevé.