L’indice des prix de gros, qui mesure la hausse des prix côté producteurs, a terminé en légère hausse en juillet. La progression, principalement redevable de la hausse plus marquée des prix des biens, a correspondu aux attentes des analystes.
Les prix de gros ont progressé de 0,1% en juillet, contre 0,2% un mois plus tôt, selon l’indice des prix à la production PPI publié mardi par le département du Commerce. Une hausse conforme aux attentes des marchés, si l’on en croit le consensus publié par briefing.com.
Si l’on prend l’évolution sous-jacente - qui exclut l’alimentation et l’énergie et le commerce, dont l’évolution est toujours plus fluctuante-, l’indice PPI est cependant en hausse de 0,3%, légèrement supérieur aux attentes cette fois, les analystes tablant sur une hausse de 0,2%
Sur les 12 mois, la progression a fortement ralenti, pour atteindre 2,2%, au plus bas depuis mars dernier (2%). L’indice PPI sous-jacent est en hausse de 3,3% sur la même période, en légère accélération par rapport au mois de juin (3,2%). Dans le détail, les prix des biens ont rebondi de manière plus marquée, en hausse de 0,6% par rapport au mois dernier, qui avait au contraire été marqué par un recul de 0,5%, principalement du fait d’une hausse de 1,9% des prix de la demande finale d’énergie, tout particulièrement de l’essence.
A l’inverse, les prix pour les services, qui sont le principal vecteur de l’inflation actuellement, sont en recul de 0,2% sur un mois, la première enregistrée depuis le début de l’année, du fait en premier lieu d’une baisse des échanges commerciaux de 1,3%. En revanche les prix des transports et des entrepôts ont progressé de 0,4%, la plus forte hausse depuis octobre dernier.
Reste désormais à déterminer dans quelle mesure cette modération des prix de gros aura un effet sur l’inflation, l’indice CPI pour juillet étant attendu mercredi. Les données macroéconomiques sont surveillées de très près par les marchés, qui espèrent y trouver la confirmation que la prochaine réunion de la Réserve fédérale (Fed), prévue mi-septembre, sera bien celle qui lancera le cycle de baisse de ses taux d’intérêt.
Malgré une pression de plus en plus forte, la Fed a jusqu’ici joué la prudence, préférant retarder sa première action à la baisse tant qu’elle n’avait pas la certitude que l’inflation prenait bien le chemin l’amenant vers sa cible de 2%, alors que que cette dernière est restée relativement stable sur la première moitié de l’année.
En juin, l’indice PCE, qui est privilégié par la Fed, était de 2,5% sur un an. Les marchés ont cependant été secoués en début de semaine dernière, craignant que la Fed ait trop attendu pour agir et fasse glisser l’économie américaine vers la récession.