USA: bonne surprise des prix de gros, qui baissent en mai, selon l’indice PPI

AWP

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Le département du Commerce annonce un recul de 0,2% en mai, après une progression de 0,5% en avril. Les analystes tablaient sur un fléchissement de seulement 0,1%.

L’indice des prix de gros, qui mesure la hausse des prix côté producteurs, est reparti à la baisse en mai, après un rebond en avril, grâce au recul des prix de l’énergie, et notamment de l’essence à la pompe.

Les prix de gros ont diminué de 0,2% en mai, après avoir progressé de 0,5% en avril, selon l’indice des prix à la production PPI publié jeudi par le département du Commerce.

Le recul est un peu plus fort qu’attendu, puisque les analystes tablaient sur -0,1%, selon le consensus de Market Watch.

Sur 12 mois, la progression reste de 2,2%, identique à celle observée en avril.

Dans le détail, les prix des biens ont chuté de 0,8%, enregistrant leur plus forte baisse depuis octobre 2023. Et «près de 60%» de cette baisse «est imputable à une diminution de 7,1% des prix de l’essence», détaille le département du Commerce.

Quant aux prix des services, qui ont largement contribué à maintenir l’inflation élevée, ils sont stables en mai, alors qu’ils avaient grimpé de 0,6% en avril.

En excluant les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, les prix restent identiques sur un mois, après une hausse de 0,5% en avril. Ils progressent sur un an de 3,2%.

Ces données évoluent dans le même sens que l’inflation côté consommateurs, dont les chiffres, publiés mercredi, ont montré une amélioration pour le deuxième mois d’affilée, après un rebond cet hiver.

La banque centrale américaine (Fed) a martelé mercredi qu’il lui faudrait observer plusieurs mois de progression de l’inflation vers l’objectif de 2%, avant d’envisager de baisser les taux.

Ceux-ci ont été maintenus dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, et les responsables de la Fed ont signalé qu’ils tablent sur une seule baisse cette année.

Les acteurs du marché, eux, encouragés par ces récents chiffres de l’inflation, misent désormais sur une première baisse en septembre, selon l’évaluation de CME Group. Auparavant, ils hésitaient avec la réunion suivante, début novembre.

«La Fed aura encore besoin de quelques mois de faible inflation», relève Bernard Yaros, économiste pour Oxford Economics. Il estime «probable» que la hausse des prix rentre dans les clous, faisant état notamment d’un marché du travail «mieux équilibré», et des prix du logement «potentiellement sur le point de passer à la vitesse inférieure».

Il s’attend à ce que la Fed réduise ses taux «à deux reprises cette année, à partir de septembre».

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