L’or bat un nouveau record dans un marché aux échanges réduits

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Vers 19h, le prix d’une once de métal jaune monte de 0,90%, à 2744,50 dollars.

L’or a atteint un nouveau sommet historique mardi, tiré par l’incertitude pour le résultat des élections américaines, tandis que les principales devises font du surplace, avant la publication de plusieurs données et des discours cette semaine.

Vers 16H55 GMT (18H55 à Paris), le prix d’une once d’or monte de 0,90%, à 2744,50 dollars.

Le métal jaune a dépassé son précédent record absolu atteint la veille et continue de monter.

Tout au long de l’année, la demande pour le métal précieux a été alimentée par les attentes de baisses de taux, les achats des banques centrales et la recherche de valeurs refuge en raison de l’instabilité géopolitique, en particulier au Moyen-Orient.

«Plus récemment, l’approche de l’élection présidentielle américaine a renforcé la dynamique haussière, l’incertitude quant à son résultat poussant les investisseurs vers la sécurité de l’or», a souligné Ricardo Evangelista, analyste d’ActivTrades.

Pour des raisons similaires, l’argent a touché un plus haut depuis début octobre 2012, à 34,82 dollars l’once.

De son côté, le dollar progresse à peine de 0,06% par rapport à l’euro, à 1,0808 dollar pour un euro, et d’autant par rapport à la devise britannique, à 1,2976 dollar pour une livre.

Les échanges demeurent faibles avant plusieurs publications, et le billet vert conserve ainsi ses gains après sa percée de la veille.

«Il y a de plus en plus de doutes quant à la possibilité que la Réserve fédérale (Fed) réduise ses taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion, le 7 novembre», explique Kathleen Brooks, analyste de XTB, «car les données économiques américaines continuent de surprendre à la hausse».

L’analyste observe que le marché intègre actuellement une probabilité de 11% d’une pause de la Fed le mois prochain, selon l’outil Fedwatch du Chicago Mercantile Exchange (CME). Bien que les chances que l’institution laisse ses taux inchangés demeurent faibles, cette probabilité était «impensable» il y a une semaine, où elle n’atteignait que 2%.

La situation économique américaine devrait être davantage éclairée mercredi par la publication du rapport économique de la Fed appelé «Livre beige», une enquête réalisée auprès des entreprises et acteurs économiques, ainsi que par un discours d’une gouverneure de la Fed, Michelle Bowman.

A l’inverse, les analystes s’attendent à ce que l’indice PMI en zone euro en octobre, publié jeudi, «continue à souligner la mauvaise situation économique» de la région, avance Antje Praefcke, analyste chez Commerzbank.

Côté Royaume-Uni, plusieurs prises de parole du gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Andrew Bailey, qui s’est déjà exprimé mardi depuis New York, sont également prévues cette semaine.

«Maintenant que nous sommes entrés dans un cycle de baisse des taux, nous devons conserver une approche prudente et progressive» en raison d’une inflation persistante dans le pays, a par ailleurs estimé mardi une membre de la BoE, Megan Greene, à l’occasion d’une conférence du think tank Atlantic Council à Washington.

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