Portefeuille 60-40: l'or remplace les obligations?

Dylan Figueiredo, Haute Capital Partners

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Pour les investisseurs, remplacer les obligations par de l'or peut renforcer la résilience des portefeuilles et offrir de meilleurs rendements à long terme.

 

Le modèle traditionnel du portefeuille 60-40, répartissant 60% en actions et 40% en obligations, a longtemps été une stratégie équilibrée. Cependant, avec les taux élevés, l'inflation et la volatilité des marchés, ce modèle est remis en question. Les obligations peuvent-elles encore remplir leur rôle stabilisateur?

Ces dernières années, les obligations ont offert des rendements historiquement bas, notamment avec des taux proches de zéro. L'inflation a érodé leur valeur, les rendant moins attractives. L'or, en revanche, apparaît comme une alternative crédible.

Historiquement, l'or a joué un rôle crucial en période d'incertitude. Considéré comme une réserve de valeur, il protège contre l'inflation et les crises économiques. Quand les marchés sont volatils, l'or surperforme souvent les obligations, offrant une protection contre les fluctuations économiques mondiales. Il est donc un bon substitut pour la portion obligataire du modèle 60-40.

L'or tend à bien performer lorsque les marchés chutent, offrant une couverture contre les pertes. La demande croissante d’or, notamment des banques centrales, renforce cette tendance.

D'après plusieurs études, un portefeuille avec 40% d'or et 60% d'actions aurait généré des rendements supérieurs à un portefeuille traditionnel, avec moins de volatilité. L'or tend à bien performer lorsque les marchés chutent, offrant une couverture contre les pertes. La demande croissante d’or, notamment des banques centrales, renforce cette tendance. Elles achètent plus d'or face à la volatilité des taux et à l'inflation. Cela renforce la position de l'or comme une alternative stratégique aux obligations, avec un potentiel de protection contre l’inflation et d’appréciation du capital.

Pour les investisseurs, remplacer les obligations par de l'or peut renforcer la résilience des portefeuilles et offrir de meilleurs rendements à long terme. L’or pourrait être l’un des rares actifs capables de préserver le pouvoir d'achat dans cet environnement inflationniste. Il est donc essentiel de réévaluer la stratégie d’allocation d’actifs. Le modèle 60-40, dominant pendant des décennies, pourrait ne plus correspondre aux réalités actuelles. Intégrer davantage d'or permet de diversifier et de se protéger contre les risques inflationnistes.

Que se passerait-il si on remplaçait les obligations par des matières premières comme l'or?

Contrairement aux obligations, les matières premières performent mieux dans des environnements inflationnistes. Les années 2020 sont marquées par une inflation croissante, exacerbée par la dette mondiale, le vieillissement et la fin de la mondialisation. Cela fait des matières premières un meilleur rempart contre l'inflation.

Ces quatre dernières années, les bons du Trésor américain à 30 ans ont causé des pertes de 40% aux investisseurs. En revanche, les matières premières ont généré des rendements annualisés de 10% à 14% depuis le début de la décennie.

Les matières premières sont au début d'un nouveau marché haussier soutenu par plusieurs facteurs structurels:

  1. Dette et déficits: Les niveaux d'endettement mondial record entraînent une inflation plus élevée, favorable aux matières premières comme l'or.
  2. Démographie et dé-globalisation: Le vieillissement et la fin de la mondialisation augmentent les coûts de production, stimulant les prix des matières premières.
  3. Transition énergétique: La demande en métaux comme le cuivre, l'argent et le palladium, indispensables aux énergies renouvelables, devrait soutenir la demande de matières premières pour les décennies à venir.

En conclusion, depuis les années 2000, un portefeuille constitué de 60% d'actions et 40% d'obligations a obtenu une performance annuelle composée (TCAC) de 6,57% avec un ratio de Sharpe de 0,52. En comparaison, un portefeuille composé de 60% d'actions et 40% d'or a affiché un rendement annuel composé (TCAC) de 8,69% avec un ratio de Sharpe de 0,62. Cela montre que l'intégration de l'or améliore non seulement les rendements, mais aussi le rapport risque-rendement.

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