La deuxième banque espagnole BBVA a essuyé une perte nette de 1,1 milliard d’euros au premier semestre, en raison des provisions et dépréciations d’actifs réalisées pour faire face au choc économique provoqué par la pandémie de coronavirus.

Sur le seul deuxième trimestre, la banque a néanmoins réalisé un bénéfice net de 636 millions d’euros, en recul de près de 50% par rapport à l’année précédente, selon le communiqué publié jeudi.

La perte du premier semestre est due pour l’essentiel à la révision à la baisse de la valeur de sa filiale aux Etats-Unis, inscrite dans les comptes dès la fin du premier trimestre pour un montant de deux milliards.

Au deuxième trimestre, la banque a surtout bénéficié de gains provenant d’opérations financières, qui lui ont rapporté 512 millions d’euros, soit une hausse de plus de 340%.

En raison de «la détérioration des perspectives macroéconomiques», BBVA a dû procéder à des dépréciations d’actifs financiers pour un montant total de 4,1 milliard d’euros sur l’ensemble du premier semestre.

Les provisions destinées à faire face aux risques de crédits non remboursés atteignent 541 millions d’euros pour le semestre, en hausse de 116% par rapport à 2019.

Le taux de fonds propres durs de la banque, qui mesure sa solidité financière, a progressé à 11,2% fin juin, contre 10,8% fin mars.