Economie

Peu de statistiques publiées aux Etats-Unis. On notera en particulier la première estimation de la croissance du PIB au T1 (+3,2% t/t annuali-sée), supérieure aux attentes. Mais sa composition déçoit avec une contribution faible de la consommation et élevée des stocks et de la balance commerciale. Pourtant la confiance des ménages se redresse (Univ. du Michigan) en avril (de 96,9 à 97,2). La composante prix du PIB ralentit plus qu’attendu (de 1,7% à +0,9%) indiquant que les pressions inflationnistes tardent à se voir dans les chiffres. Le marché immobilier continue à délivrer des messages hésitants: si les ventes de maisons neuves surprennent positivement (+4,5% m/m), celles de maisons existantes reculent (-4,9% m/m) en mars et les prix progressent moins qu’escompté (+0,3% m/m en février). Dans la zone euro, la confiance des ménages est en baisse à -7,9 (de -7,2) en avril alors qu’une légère hausse était attendue.

Marché suisse

A suivre cette semaine: évolution des salaires en 2018 et indice des salaires (OFS), baromètre conjoncturel (KOF), CA du commerce de détail mars (OFS), indice PMI d’avril, inflation CPI avril (OFS) et indicateur de l’emploi (KOF).

Sinon les sociétés suivantes publieront des chiffres: Santhera, Logitech, Clariant, Feintool, Straumann, AMS, Panalpina, Geberit, Valiant, Swisscom et Swiss Re.

Obligations

La surperformance des taux réels s’est poursuivie cette semaine alors que les taux nominaux se sont tassés suite à la faiblesse des indicateurs d’inflation publiés vendredi aux US. Sur la semaine, les spreads HY américains et européens se sont écartés de façon assez large. La force du dollar et le retour de fortes inquiétudes politiques en Argentine et en Turquie ont pesé sur la dette émergente. Le spread Italie Grèce a établi un nouveau point bas à 49pbs.

Sentiment des traders

Bourse 
Alors que le S&P500 marquait un nouveau record à la clôture vendredi, les indices européens étaient à la peine ce matin, la montée de l’extrême droite en Espagne gâchant l’ambiance. On surveillera les publications du PMI manufacturier chinois, la FED et le PIB européen, du côté des sociétés, Google retiendra l’attention. Nous restons positifs.

Devises 
Le $ était fortement à la hausse la semaine dernière, poussant l’euro au plus bas depuis 2 ans (€/$ 1,1132, $/CHF 1,0203). Des prises de bénéfices restent possibles mais nous anticipons un dollar plus fort si l’on casse le support €/$ 1,1100. L’attention des cambistes sera focalisée cette semaine sur la réunion de la FED, les chiffres de l’emploi US, ainsi que sur les négociations commerciales USA-Chine. €/$ sup 1,11/ 1,0986 rés. 1,1304, $/CHF sup 1,01 rés 1,03, £/$ sup. 1,2803 rés 1,30.

Marchés

Si les actions US continuent leur progression (+1,2%) soutenue par les résultats d’entreprises meilleurs qu’attendu au T1, l’appétit pour le risque n’est plus généralisé. Ainsi, les actions européennes sont stables (+0,1%) et les émergentes en retrait (-1,3%), en raison de nouvelles tensions en Argentine et Turquie. Les taux souverains à 10 ans sont en baisse (entre -1, en Italie, et -5pbs, aux US) et les «spreads corporate» s’écartent (modérément). Le dollar US s’apprécie (dollar index: +0,5%) sans empêcher la hausse de l’or (+1%). A suivre cette semaine: PMI et ISM manufacturier et des services, confiance des ménages, ventes de véhicules, réunion de la Fed et rapport sur l’emploi aux Etats-Unis; indices de confiance de la CE; première estimation du PIB du T1, taux de chômage et indices des prix à la consommation dans la zone euro; PMI manufacturier et des services en Chine.

Actions

PEUGEOT (Satellites): au-delà du CA du T1 2019 publié en fin de semaine dernière et parfaitement en ligne avec les attentes, le management s’est montré confiant sur les perspectives 2019: un message qui tranche avec celui de ses pairs. Il est vrai que Peugeot pourra compter sur un mix produits (nouveaux modèles/montée en gamme) favorable, sur l’effet de hausses de prix, sur des gains de productivité accrus et sur la contribution du redressement plus rapide et plus fort que prévu d’Opel. Le management a réitéré ses objectifs 2019/21 avec sérénité!

RELX (Core Holding) a, hormis un «Trading update» T1 2019 sans histoire, annoncé avoir signé des renouvellements d’abonnements pour ses revues scientifiques et médicales en France et en Norvège. Ces nouveaux contrats mixtes (en partie abonnement, en partie Open Access) pourraient devenir graduellement le modèle à suivre pour les éditeurs professionnels.

VISA (US Core Holding) a publié des chiffres solides pour son deuxième trimestre fiscal: revenus nets en hausse de 8%, BNA en progression de 17% à 131 dollar (consensus à 1,24), et volume de transactions en hausse de 8%. Prévisions 2019 maintenues. Un trimestre un peu «light» en termes de volume, mais un redémarrage du côté des transactions transfrontières.

WIRECARD (Core Holding) a finalement publié des résultats annuels 2018 comme attendus (après ajustements). Le groupe annonce en parallèle un partenariat avec Softbank. Ce dernier va injecter 900 millions d'euros chez le spécialiste des paiements électroniques et lui faciliter l’entrée sur les marchés japonais et sud-coréen, traditionnellement difficiles d’accès. La crédibilité de Wirecard en ressort renforcée.