Le dollar ne profite pas du rebond de l’inflation américaine

AWP

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Vers 20h30, le billet vert est quasiment stable face la monnaie unique (+0,02%), à 1,0923 dollar pour un euro.

Le dollar ne progressait que modestement, mardi, face à plusieurs grandes devises mondiales, sans pouvoir capitaliser sur un chiffre d’inflation plus élevé que prévu aux Etats-Unis.

Vers 19H30 GMT, le billet vert était quasiment stable face la monnaie unique (+0,02%), à 1,0923 dollar pour un euro. Il gagnait 0,20% face à la devise britannique et 0,04% face au franc suisse.

Le «buck», l’un des surnoms de la monnaie américaine, a peu réagi après la publication de l’indice de prix CPI, qui a accéléré à 3,2% sur un an en février (3,1% en janvier), au-dessus des 3,1% attendus par les économistes.

Sur un mois, l’indice ressort à 0,4%, ce qui constitue le second mois d’accélération, après les 0,3% de janvier (0,2% en décembre).

«Ces données valident encore un peu plus l’approche patiente et vigilante des membres de la Fed (banque centrale américaine) quant à leurs prochaines décisions de politique monétaire», a commenté, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.

«Les derniers mètres du processus de désinflation se révèlent plus compliqués que prévu», a estimé, dans une note, Edoardo Campanella, d’UniCredit.

Après cette publication, les taux obligataires se sont tendus. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans, considéré comme représentatif de la vision de la politique monétaire de la Fed par le marché, grimpait à 4,59%, contre 4,53% la veille en clôture.

Pour autant, le «greenback», autre surnom de la monnaie américaine, n’a pas bénéficié de courant porteur.

«Même avec ce chiffre d’inflation plus élevé, les propos récents de membres de la Fed font penser que la Fed s’apprête à baisser son taux directeur en juin», a réagi Nicholas Cawley, de DailyFX.

Une impression confirmée par les prévisions actualisées des opérateurs, qui tablent toujours très majoritairement sur une première réduction à l’issue de la réunion des 11 et 12 juin.

Le CPI de février «n’est pas une grosse surprise», a estimé Brad Bechtel, de Jefferies. «Il y a des pressions inflationnistes, mais il nous reste encore plusieurs indicateurs avant que la Fed n’ait à se décider» sur une éventuelle baisse de taux.

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