Le dollar toujours en repli, l’or touche un nouveau record

AWP

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Vers 18h10, le billet vert reflue face à l’euro, qui prend 0,49% à 1,0910 dollar. Le métal jaune grimpe à 2150 dollars.

Le dollar accentuait son repli mercredi, plombé par des attentes de baisse de taux de la Réserve fédérale (Fed), tandis que l’or marquait un nouveau record historique.

Vers 17H10 GMT (18H10 à Paris), le billet vert baissait face à l’euro, qui prenait 0,49% à 1,0910 dollar. Il chutait également face à la livre, qui regagnait 0,37% à 1,2753 dollar.

Les entreprises du secteur privé aux Etats-Unis ont créé 140’000 emplois en février, moins qu’attendu, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi.

Après les données économiques américaines décevantes publiées ces derniers jours, «les attentes du marché sont de trois à quatre réductions (de taux, ndlr) pour 2024», non loin des prévisions des membres de l’institution monétaire, qui anticipent trois baisses, notent les analystes de la Deutsche Bank.

Le président de la Fed Jerome Powell répond dès ce mercredi, ainsi que jeudi, aux questions d’une commission de la Chambre des représentants du Congrès.

Ce témoignage intervient avant de nouvelles projections pour l’évolution des taux directeurs, à l’occasion de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed plus tard ce mois-ci.

Les économistes tablent pour l’instant sur une première baisse aux alentours de juin. Jeudi, la Banque centrale européenne (BCE) doit rendre sa propre décision sur ses taux.

Le même jour, les opérateurs accueilleront les demandes hebdomadaires d’allocation chômage, suivies vendredi du rapport mensuel du département du Travail américain vendredi.

De son côté l’or grimpait de 0,85% à 2146,20 dollars, et continuait mercredi d’atteindre de nouveaux records historiques, touchant 2150,08 dollars l’once.

Son prix restait porté par «l’accentuation des paris sur une réduction des taux d’intérêt de la Fed dès juin - un facteur favorable aux actifs ne portant pas de rendements comme les métaux précieux», résume Frank Watson, de Kinesis Money.

Aux «mauvaises nouvelles du côté des statistiques macroéconomiques américaines», s’ajoute également «la persistance des tensions géopolitiques ainsi que l’augmentation permanente et soutenue de la consommation d’or chinoise, premier consommateur au monde», abonde Laurent Schwartz, président du Comptoir National de l’Or, interrogé par l’AFP.

La livre a de son côté peu réagi aux annonces budgétaires britanniques.

Malgré les finances publiques serrées du Royaume-Uni, le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt a annoncé mercredi des baisses d’impôt, en même temps que les dernières prévisions économiques de l’organisme public de prévision budgétaire (OBR).

Par ailleurs, le bitcoin, qui était lourdement retombé après son record absolu mardi à 69.191 dollars, remontait de près de 6% à 67.084 dollars.

«Fondamentalement, la demande augmente grâce à l’introduction» d’un nouveau placement sur le marché américain, l’ETF bitcoin, «qui facilite l’investissement dans les cryptomonnaies pour les acteurs institutionnels», rappelle Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.

L’analyste mentionne également le «halving» (ou «réduction de moitié»), un événement prévu en avril, et qui diminuera l’offre de bitcoin, renforçant sa rareté et donc son prix.

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