Le dollar ne profite qu’à la marge du petit sursaut de l’inflation

AWP

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Vers 22h15, le billet vert s’octroie 0,29% par rapport à la monnaie unique, à 1,0806 dollar pour un euro.

Le dollar progressait légèrement jeudi, après l’annonce d’un petit rebond de l’inflation en janvier aux Etats-Unis, qui ne remet pas en cause les attentes des cambistes en matière de politique monétaire.

Vers 21H15 GMT, le billet vert s’octroyait 0,29% par rapport à la monnaie unique, à 1,0806 dollar pour un euro. Il prenait aussi 0,31% vis-à-vis de la devise britannique, à 1,2622 dollar pour une livre sterling.

Les prix à la consommation ont augmenté de 0,3% en janvier aux Etats-Unis, par rapport à décembre, après n’avoir progressé que de 0,1% le mois précédent, selon l’indice PCE, indicateur d’inflation le plus suivi par la banque centrale américaine (Fed).

La progression de l’indice de base, hors prix de l’alimentation et de l’énergie, est elle ressortie plus haute, à 0,4%. En lui retirant le coût du logement, cet indice a même progressé de 0,6% sur un mois.

«Cette accélération valide le positionnement moins accommodant des responsables de la Fed ces derniers temps», a commenté Kathy Bostjancic, de Nationwide.

«Cela augmente la probabilité que (la Fed) attende juin pour commencer à baisser ses taux» et en fasse moins que prévu cette année, a-t-elle ajouté.

Un sentiment confirmé, après la publication de l’indice PCE, par le président de l’antenne de la Fed à Atlanta, Raphael Bostic.

«Nous ne sommes pas à 2%», a rappelé le banquier central lors d’une intervention publique, évoquant l’objectif de long terme de la Fed. M. Bostic a estimé qu’une première baisse de taux pourrait intervenir durant l’été, sans plus de précision.

Les opérateurs tablent sur une réduction initiale en juin et sur trois coups de rabot d’ici la fin de l’année.

Pour Matthew Weller, de Forex.com, les deux autres indices de prix majeurs, le CPI et le PPI, publiés mi-février, «avaient coupé l’herbe sous le pied du PCE», leurs hausses ayant été supérieures aux prévisions des économistes, ce qui justifie la réaction modérée du dollar.

«Le fait qu’il n’y ait pas eu de surprise pour l’indice de base (du PCE) explique que le dollar soit globalement mitigé», selon l’analyste.

Pour lui, le «buck», l’un des surnoms de la monnaie américaine, ne bénéficie pas d’une grande marge de progression maintenant que le marché à réduit de moitié le nombre des baisses de taux qu’il attend en 2024, pour s’aligner avec le discours de la Fed.

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