De plus en plus de personnes souffrent de surpoids. Or, les assureurs-maladie ne prennent que partiellement en charge les traitements pour perdre du poids.
En Suisse, envirom 41% de la population est considérée comme en surpoids. Et la tendance sur le long terme est peu rassurante, car une personne sur quatre seulement l’était en 1992. En outre, le nombre des personnes considérées comme obèses, c'est à dire avec un indice de masse corporelle (IMC, kg/m²) supérieur à 30, est en augmentation. Alors que seulement 5,6% de la population souffrait encore d’obésité en 1992, cette proportion a quasiment doublé 20 plus tard, selon les chiffres 2012 de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), et atteint désormais 10,6%.
Le nombre croissant de personnes en surpoids constitue un défi considérable pour le système de santé, car le surpoids et, surtout l’obésité comptent parmi les facteurs de risque des maladies non contagieuses telles que les affections cardiovasculaires, le diabète de type 2 et certains types de cancer. L’OFSP chiffre les coûts directement et indirectement liés à ces maladies en raison de surpoids et d’obésité à 7990 millions de francs par an.
Ce sont avant tous les enfants et les jeunes qui sont de plus en plus touchés par l’obésité; selon les sources, 20% d’entre eux seraient déjà concernés. Pour cette raison, le législateur a décidé en 2014 que les enfants et les jeunes dans cette situation pouvaient bénéficier d’une thérapie individuelle ou de groupe, prise en charge par l’Assurance obligatoire des soins (AOS).
Les assureurs-maladie supportent en règle générale les coûts d’interventions chirurgicales, comme le recours à un bypass gastrique, lorsque le patient obèse présente un IMC égal ou supérieur à 35 et dans la mesure où toutes les autres solutions de perte de poids ont été épuisées au cours des deux années précédant une éventuelle opération.
Par principe, les caisses-maladie refusent aux personnes ayant un IMC supérieur à 30 ou à 35 la souscription d’une assurance complémentaire couvrant un abonnement de fitness ou un accompagnement diététique. «Cependant, une initiative se prépare, devant permettre aux médecins de prescrire aux patients en surpoids la prise en charge par l’assurance de base d’un programme de fitness», confie Olivier Parenteau, Membre de la direction de Maklerzentrum Schweiz AG.
Les assureurs-maladie ne financent pas non plus les coûts de régimes et autres mesures pour perdre du poids. À raison, explique Olivier Parenteau: «De nombreux patients tentent de perdre du poids en suivant différents régimes qui leur promettent monts et merveilles, mais l’effet yoyo vient souvent gâcher les premiers résultats». Seuls un comportement alimentaire contrôlé, le refus des boissons sucrées et une activité physique plus importante au quotidien seront couronnés de succès à long terme.