Le dollar remis en selle par la santé insolente de l’emploi américain

AWP

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Vers 22h35, le billet vert prend 0,76% face à la monnaie unique, à 1,0790 dollar pour un euro. Plus tôt, la devise US est montée jusqu’à 1,0780 dollar, une première en sept semaines.

Le dollar a repris de l’élan, vendredi, grâce à des chiffres de créations d’emplois bien plus élevés qu’attendu, qui repoussent de fait, dans l’esprit des cambistes, la date d’une première baisse de taux de la banque centrale américaine (Fed).

Vers 21H35 GMT, le billet vert prenait 0,76% face à la monnaie unique, à 1,0790 dollar pour un euro. Plus tôt, la devise américaine était montée jusqu’à 1,0780 dollar, une première en sept semaines.

Le dollar s’octroyait même plus de 1% face au yen (+1,30%) et au franc suisse (+1,03%).

L’économie américaine a créé 353.000 emplois en janvier, soit près du double de ce que projetaient les économistes (180.000), selon le ministère américain du Travail. C’est le gain le plus important depuis un an.

«Le rapport était solide, d’un bout à l’autre, et cela a pris par surprise une bonne partie du marché», a observé Bipan Rai, de CIBC Capital Markets.

Après le reflux de jeudi, une partie des cambistes anticipaient une période de consolidation sur le marché des changes, défavorable au «greenback», l’un des surnoms du dollar.

«Beaucoup avaient parié à la baisse» et ont dû racheter en hâte du billet vert pour se couvrir, explique Bipan Rai.

L’indicateur du jour «laisse penser que la Fed pourrait laisser ses taux inchangés pendant plus longtemps que ce que prévoyait le marché», prévient l’analyste.

Mercredi, l’institution a maintenu comme attendu son principal taux directeur dans la fourchette de 5,25 à 5,50% et son président, Jerome Powell, a écarté l’hypothèse d’une première baisse de taux dès la réunion de mars, estimant que les banquiers centraux n’auraient pas assez «confiance» à ce stade dans la trajectoire de l’inflation.

Outre les créations d’emplois, les opérateurs ont aussi relevé que le salaire moyen avait davantage progressé que prévu, à 0,6% sur un mois, contre 0,3% attendu, un signe négatif dans la lutte contre l’inflation.

Bipan Rai n’exclut pas que le «buck», un autre surnom du dollar, se rapproche de 1,07 dollar pour un euro, porté par une conjoncture américaine qui ne cesse de surprendre.

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