Le dollar à la peine avant l’inflation américaine

AWP

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Vers 12h, le billet vert recule face à la monnaie unique, qui prend 0,20% à 1,0868 dollar pour un euro.

Le dollar recule face aux principales devises vendredi, avant la publication de données sur l’inflation aux Etats-Unis susceptibles d’éclairer le marché sur l’orientation de la Réserve fédérale (Fed) lors de sa réunion de politique monétaire la semaine prochaine.

Vers 11H05 GMT (12H05 à Paris), le billet vert reculait face à la monnaie unique, qui prenait 0,20% à 1,0868 dollar pour un euro. Le dollar se repliait également face la devise britannique, qui montait de 0,27% à 1,2742 dollar pour une livre.

«Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers l’indicateur d’inflation préféré de la Fed: l’indice PCE» pour décembre, note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

En novembre, la hausse des prix à la consommation s’est élevée à 2,6% sur un an, selon l’indice PCE, se rapprochant de la cible de 2% visée par la Fed.

Les économistes estiment que l’inflation sous-jacente, qui exclut des éléments volatils comme l’énergie et les produits alimentaires, a reculé en décembre aux Etats-Unis à 3% --après avoir déjà diminué à 3,2% sur un an en novembre 2023.

Or «un nouveau ralentissement à 3%, voire moins, ce qui semble être le consensus, pourrait amener les marchés à continuer de miser sur la perspective d’une baisse des taux en mars», résume Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

L’institution monétaire rendra sa décision sur les taux mercredi.

La probabilité d’une première diminution des taux de la Fed en mars est estimée à environ 50% par les investisseurs, «mais une baisse en mai est presque entièrement» considérée comme acquise par le marché, précise Mme Ozkardeskaya.

La veille, le dollar avait pourtant été soutenu par une croissance de l’économie américaine plus forte que prévu au dernier trimestre 2023.

Le Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a avancé de 3,3% en rythme annualisé, contre 2% de hausse attendu par le consensus des économistes.

De son côté, l’euro se relevait quelque peu vendredi de ses pertes de la veille.

Jeudi, et pour la troisième fois d’affilée depuis octobre, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de maintenir ses taux inchangés, à un niveau record.

Mais les commentaires de la présidente Christine Lagarde, jugés moins fermes quant au maintien de taux élevés à l’avenir, avaient ensuite pénalisé la monnaie unique, qui a touché un plus bas depuis août face à la livre.

La Banque d’Angleterre, elle, rendra sa décision de politique monétaire jeudi prochain.

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