Le dollar recule après des données américaines décevantes avant la Fed

AWP

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Vers 17h45, le billet vert fléchit vis-à-vis des principales devises, et en particulier le yen, qui prend 0,90% face à la monnaie US à 146,29 yens pour un dollar.

Le dollar s’affaisse mercredi face au yen suite à des données suggérant un ralentissement du marché de l’emploi américain, et qui renforcent les attentes que la Réserve fédérale (Fed) abaisse prochainement ses taux.

Vers 16H45 GMT (17H45 à Paris), le dollar reculait vis-à-vis des principales devises, et en particulier le yen, qui prenait 0,90% face au billet vert à 146,29 yens pour un dollar. La devise nippone gagnait également 0,85% par rapport à la monnaie unique à 158,72 yens pour un euro.

Le dollar reculait également face à la devise britannique, qui se rehaussait de 0,18% à 1,2723 dollar, et restait globalement stable face à l’euro, qui grignotait 0,04% à 1,0850 dollar.

L’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab indique que les entreprises du secteur privé ont créé 107.000 emplois en janvier, contre une estimation révisée de 158.000 en décembre et bien moins qu’attendu.

«Les rendements du bons du Trésor américain» ont chuté suite à la publication de ces données signalant un environnement favorable à une baisse des taux, note Kathleen Brooks, analyste chez XTB, ce qui a fait plier le billet vert.

La dernière enquête JOLTS du ministère du Travail, publiée mardi, avait cependant montré des emplois disponibles en augmentation en décembre, à 9,02 millions, davantage qu’attendu.

Mais ces nouvelles données, qui vont dans le sens d’un refroidissement du marché de l’emploi américain, renforcent d’autres valeurs refuges concurrentes du dollar, comme le yen et le franc suisse.

Confronté à «un exercice d’équilibre plutôt délicat», le comité de politique monétaire de la Fed, qui se réunit depuis mardi, devrait conserver les taux inchangés mercredi, note Matthew Ryan, analyste chez Ebury.

La Fed a relevé ses taux à 11 reprises entre mars 2022 et juillet 2023 face à l’inflation, ceux-ci restant désormais maintenus dans la fourchette de 5,25-5,50%.

Ses responsables ont signalé en décembre dernier qu’ils anticipent trois ou quatre baisses cette année, mais sans préciser quand cela pourrait débuter.

L’inflation sous-jacente (qui exclut l’énergie et l’alimentation) est au plus bas depuis près de trois ans, à 2,9% sur un an en décembre.

Jeudi, la Banque d’Angleterre (BoE) doit à son tour rendre sa décision sur les taux, les économistes misant là aussi sur un statu quo.

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