L’euro au plus bas face au dollar depuis novembre, la livre s’accroche

AWP

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Vers 20h, l’euro lâchait 0,30% face au billet vert à 1,1778 dollar pour un euro, un plus bas depuis mi-novembre.

L’euro s’est affaibli jeudi, au plus bas depuis novembre face au dollar tandis que la livre remontait, les cambistes pariant sur une reprise plus rapide aux Etats-Unis qu’en Europe, sous le coup d’une nouvelle vague de COVID-19.

Vers 19H00 GMT, l’euro lâchait 0,30% face au billet vert à 1,1778 dollar pour un euro, un plus bas depuis mi-novembre.

La livre, elle, montait de 0,42% à 1,3743 dollar pour une livre, après avoir atteint vers 08H20 GMT un plus bas depuis début février à 1,3670 dollar.

Le dollar index, qui compare le billet vert aux autres grandes monnaies, a grimpé quant à lui à son plus haut depuis mi-novembre.

Au début de l’année, pourtant, le marché des changes s’attendait à voir le dollar ployer sous le poids du plan de relance géant voulu par les Démocrates de Joe Biden, rappelle Hussein Sayed, analyste chez FXTM.

«Mais les investisseurs se focalisent plutôt sur les prévisions économiques, la croissance américaine devrait surpasser celle des autres pays développés pendant plusieurs trimestres, ce qui provoque des entrées de capitaux plutôt que des sorties», ajoute-t-il.

Pour Boris Schlossberg de BK Asset Management également, la vigueur du dollar était «moins due à la faiblesse de l’euro qu’à la différence de croissance entre les Etats-Unis et l’Europe».

Il y avait en outre «un facteur aversion au risque» qui jouait en faveur du billet vert «parce que le marché actions est faible», a souligné l’analyste.

La livre britannique avait commencé l’année sur les chapeaux de roues, dopée par la conclusion d’un accord commercial post-Brexit avec l’UE et par une campagne de vaccination rapide.

Mais elle évolue désormais presque au même niveau qu’au premier janvier face au dollar (en hausse de 0,42%).

«La livre a notamment souffert des tensions entre les dirigeants du Royaume-Uni et de l’UE sur les vaccins» qui pourraient «retarder le plan de déconfinement britannique», commentent les analystes de OFX.

L’UE a décidé mercredi de placer sous haute surveillance les exportations de vaccins anti-Covid produits sur son sol, afin d’empêcher la fuite vers d’autres pays des doses nécessaires aux Européens.

Le premier ministre britannique Boris Johnson a mis en garde contre des «blocus arbitraires», son gouvernement s’efforce de calmer les tensions: dans un communiqué commun, Londres et Bruxelles ont assuré travailler à «des mesures spécifiques» pour trouver une «solution mutuellement bénéfique».

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