Avec l’apaisement des risques autour des droits de douane, les marchés retrouvent de la stabilité, et les perspectives économiques restent favorables aux actifs risqués. Cependant, une allocation équilibrée s’impose, et la diversification – tant en termes de classes d’actifs que de zones géographiques – constitue une approche judicieuse pour absorber d’éventuels chocs de marché et aborder l’été sereinement.
Une pression inflationniste transitoire
Après les tensions du premier semestre, alimentées par les volte-face de la politique de Donald Trump, la désescalade des menaces commerciales laisse espérer une seconde partie d’année moins perturbée par les annonces de la Maison-Blanche.
Les marchés pourraient ainsi se recentrer sur les indicateurs macroéconomiques. Malgré un ralentissement de l’activité mondiale, une croissance de 2,7% en 2025 serait propice aux actifs risqués. Cette dynamique pourrait toutefois s’accompagner d’une poussée inflationniste temporaire, liée aux hausses des droits de douane attendues cet été. Une fois les pressions sur les prix retombées, la Fed pourrait assouplir progressivement sa politique monétaire, avec une première baisse de son taux directeur dès cet automne. En revanche, le creusement du déficit américain devrait soutenir les taux d’intérêt longs.
Si ces perspectives demeurent positives, et si des accords commerciaux sont attendus dans les mois à venir, la fin de la suspension des surtaxes américaines, prévue le 9 juillet, pourrait néanmoins réserver des rebondissements macroéconomiques à surveiller au tournant de l’été.
Rester investis, mais diversifiés
En attendant la publication, à la fin de l’été, des chiffres de l’inflation et de l’emploi, qui devraient refléter les impacts des taxes douanières sur l’économie, une allocation diversifiée – tant sur les classes d’actifs que sur les régions apparaît comme une stratégie judicieuse –pour traverser sereinement la période estivale.
Dans une poche actions équilibrée, nous privilégions les entreprises de qualité offrant une bonne visibilité sur leurs revenus. Les grandes sociétés technologiques restent l’une de nos convictions fortes, portées par leur croissance séculaire et leur position dominante. Par ailleurs, le secteur de la défense retient également notre attention: à l’issue du sommet de l’Otan, les alliés se sont engagés à consacrer 5% de leur PIB à la défense et à la sécurité d’ici à 2025, ce qui constitue un moteur structurel évident pour cette thématique.
Dans le contexte actuel de taux d’intérêt bas, nous favorisons une stratégie obligataire axée sur les opportunités de portage offertes par les titres à haut rendement. Nous privilégions également des produits structurés capables de générer des rendements et de limiter l’exposition à la volatilité des marchés actions. Face à d’importantes dispersions de performance, les stratégies de crédit «long/short» sélectives, visant à capitaliser sur les émetteurs les plus solides tout en se couvrant contre les plus fragiles, permettent, quant à elles, de renforcer la gestion des risques au sein des allocations.
Enfin, pour renforcer la diversification du portefeuille, nous conservons une forte exposition à l’or, dont le cours devrait bénéficier de la faiblesse persistante du dollar américain et des baisses de taux d’intérêt anticipées.