Les marchés mondiaux font un pas en arrière, vigilance accrue sur les taux

AWP

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A Paris, l’indice CAC 40 a cédé 0,36%, Francfort s’est replié de 1,10%, Londres de 0,56%, Milan de 1,12% et Madrid de 0,38%. A Zurich, le SMI a perdu 0,90%.

Les Bourses européennes ont perdu du terrain mercredi, tandis que Wall Street s’enfonçait également dans le rouge, les craintes d’une résurgence de l’inflation aux Etats-Unis, matérialisées par la remontée des rendements obligataires, pénalisant les marchés actions.

A Paris, l’indice CAC 40 a cédé 0,36%, Francfort s’est replié de 1,10%, Londres de 0,56%, Milan de 1,12% et Madrid de 0,38%. A Zurich, le SMI a perdu 0,90%.

Le rouge dominait également outre-Atlantique. Vers 17H20 GMT, le Dow Jones cédait 0,11%, le Nasdaq s’enfonçait de 1,33% et le S&P 500 lâchait 0,53%.

En Asie, les principaux indices japonais avaient clôturé en baisse tandis que l’indice Hang Seng à Hong Kong a pris 1,10%. La Chine continentale est restée fermée en raison des célébrations du Nouvel An.

«Une hausse des rendements des obligations souveraines aux Etats-Unis cette semaine a un peu inquiété les investisseurs, ce qui explique le mouvement de repli des actions», relève David Madden, un analyste de CMC Markets UK.

Même si les rendements ont un peu reflué mercredi, le taux d’intérêt américain à 10 ans, après avoir franchi la barre des 1,30%, évoluait autour de 1,28%, au plus haut en près d’un an.

En zone euro, le taux français à dix ans s’affichait au plus haut depuis août (-0,13%), imité par le taux allemand à même échéance, pour sa part au plus haut depuis juin (-0,37%).

Cette tension des taux d’emprunt «pourrait constituer un avertissement qu’une hausse de l’inflation se profile, ce qui pourrait poser problème aux banques centrales car elles n’ont pas l’intention d’augmenter les taux d’intérêt de sitôt», poursuit M. Madden.

Pour preuve, les dépenses des consommateurs ont bondi en janvier outre-Atlantique, alors que le président Joe Biden redouble d’énergie pour faire approuver son plan de sauvetage de 1.900 milliards de dollars, qui fait toutefois craindre une surchauffe de l’économie.

Au Royaume-Uni, l’inflation a très légèrement accéléré à 0,7% en janvier, malgré le reconfinement, et les économistes s’attendent à ce qu’elle poursuive son ascension dans les prochains mois grâce à l’assouplissement prochain des restrictions liées à la pandémie.

Dans ce contexte, la publication mercredi du compte rendu de la dernière réunion de la Banque centrale américaine (Fed), attendue dans la soirée, devrait être scruté de près.

Les minutes de la Fed permettront de voir «les forces en présence, entre inconditionnels de la poursuite de la politique accommodante et ceux qui ont un peu plus de réserves», estime auprès de l’AFP Daniel Larrouturou, gérant actions de Dôm Finance.

Sur le front sanitaire, attaqué pour les lenteurs de la vaccination, Bruxelles a annoncé mercredi un nouveau contrat portant sur 300 millions de doses du vaccin Moderna et affiché sa volonté d’être prêt à produire des vaccins de deuxième génération face aux variants du coronavirus.

Gucci plombe Kering 

La maison de luxe a terminé en queue de l’indice phare parisien (-7,15% à 524,90 euros), en raison de performances 2020 en berne concernant sa marque phare Gucci. Dans son sillage, LVMH a perdu 0,89% à 535,00 euros et Hermès a reculé de 0,70% à 930,40 euros.

A Milan, Moncler a reculé de 2,28% à 50,64 euros et Ferragamo de 0,69% à 15,77 euros.

British American Tobacco rit jaune

Le cigarettier (-3,95% à 2.640.00 pence) a annoncé une nette hausse de son bénéfice net, à 6,4 milliards de livres en 2020, mais son chiffre d’affaires est resté stable et le montant des profits a été moins élevé que prévu par les analystes.

Résultats en berne pour Nivea

Le fabricant des crèmes Nivea Beiersdorf (-5,89% à 86,00 euros) a enregistré une baisse annuelle de 17,3% de son bénéfice opérationnel et de 8,2% de son chiffre d’affaires en raison de la pandémie.

Côté devises, pétrole et bitcoin 

Vers 17H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 0,66% par rapport à la clôture de mardi, à 63,77 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de mars prenait dans le même temps 0,32% à 60,24 dollars.

L’euro s’affichait pour sa part en baisse de 0,53% face au billet vert, à 1,2042 dollar.

Après avoir touché un nouveau plus haut à 51.719 dollars, le bitcoin gagnait 5,2% à 51.140 dollars.
 

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