Les marchés européens confiants avant les résultats de Nvidia

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Paris prend 1,15%, Francfort 1,71% et Milan 1,32%. Londres monte de 0,72%. A Zurich, le SMI grappille 0,13%.

Les marchés boursiers mondiaux évoluaient en nette hausse mercredi, faisant le pari de la confiance quelques heures avant la publication des résultats très attendus du mastodonte des puces électroniques Nvidia.

En Europe, Paris a pris 1,15%, Francfort 1,71% et Milan 1,32%. Londres a gagné 0,72%. A Zurich, le SMI a gagné 0,13%.

A Wall Street, vers 17H15 GMT, le Nasdaq prenait 1,31%, le S&P 500 0,82% et le Dow Jones 0,82%.

Les investisseurs se tourneront mercredi vers les résultats de Nvidia, champion américain des microprocesseurs et deuxième capitalisation boursière mondiale.

La publication est attendue après la clôture des marchés à New York, dans un contexte de doutes ces dernières semaines sur les perspectives de croissance réelle des secteurs liés au développement de l’intelligence artificielle.

Ce sentiment s’est accru depuis que le chinois DeepSeek a revendiqué le développement d’un modèle aussi performant que celui de ses concurrents américains, avec beaucoup moins de ressources.

Nvidia devra donc rassurer: «le discours sur les perspectives à moyen terme sera particulièrement scruté», explique à l’AFP Thierry Claudé, gérant chez Kipling.

Avant ces résultats, le groupe prenait 4,60% à New York, signe de l’optimisme des investisseurs.

Parallèlement, les marchés sont portés par «la nouvelle selon laquelle l’Ukraine a accepté un accord qui donnera aux États-Unis un accès aux minéraux ukrainiens», particulièrement en Europe, selon Kathleen Brooks.

Kiev a en effet accepté mercredi les termes d’un accord sur ses minerais avec les Etats-Unis. Donald Trump a demandé à l’Ukraine de lui donner accès à ses ressources minières pour compenser les milliards de dollars d’aide versés par l’administration de son prédécesseur Joe Biden. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky pourrait signer l’accord dès vendredi à Washington.

«Cela est vu comme un pas vers le processus de paix», ajoute Kathleen Brooks.

Les valeurs de la défense sont aussi dynamiques, l’Europe devant investir davantage dans le militaire, alors que se dessinent des perspectives de désengagement militaire américain. Rheinmetall a pris 1,81% à Francfort, Leonardo a gagné 2,10% à Milan et Safran 1,51% à Paris.

Vers 17H15 GMT, l’euro restait stable (+0,00%) par rapport au billet vert, à 1,0512 dollar pour un euro. Côté obligataire, le taux de rendement de l’emprunt à dix ans américain faisait lui aussi du surplace à 4,29%, après avoir subi un fort recul la veille.

Stellantis freine, General Motors accélère

Le géant américain de l’automobile General Motors bondissait de 5,35% à 17H15 GMT à New York, après avoir annoncé l’augmentation de son dividende trimestriel et le lancement d’un nouveau programme de rachat d’actions à hauteur de 6 milliards de dollars.

En Europe, le groupe Stellantis a franchement reculé (-4,05%) après avoir publié un bénéfice net en forte baisse sur l’année 2024, à 5,5 milliards d’euros (-70%), pour une marge opérationnelle de 5,5%.

Adecco bondit

Le groupe Adecco, spécialisé dans le placement de personnel, a bondi de 12,3% à Zurich, après avoir fait état d’une amélioration de ses perspectives pour l’année en cours, malgré un bénéfice net annuel en recul de 7% en 2024, plombé par un environnement de marché difficile.

Le gaz dévisse

Les prix du gaz reculent nettement en Europe: «des températures plus chaudes et une production accrue d’énergie renouvelable ont commencé à améliorer la situation des stocks ces derniers jours», notent les analystes de DNB.

Vers 17H15 GMT, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence européenne du gaz naturel, perdait 7,37% à 41,02 euros le MWh.

Côté pétrole, les cours se stabilisent après avoir dégringolé cette semaine à cause de la perte de confiance des consommateurs américains dans l’économie des États-Unis, notamment à cause des droits de douane de Donald Trump.

Le cours du baril de Brent de la mer du Nord glissait de 0,19% à 72,88 dollars le baril, quand le prix de son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), restait stable (+0,02%), à 68,95 dollars.

Le bitcoin continuait de souffrir du climat incertain engendré par les déclarations imprévisibles de Donald Trump et chutait de 7,35%, à 87.055 dollars.

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