Les marchés européens mal orientés, prises de bénéfices

AWP/AFP

2 minutes de lecture

Seul Francfort se démarque avec une hausse claire après des élections allemandes bien accueillies par les investisseurs. Paris recule de 0,78% tandis que Milan, Londres et Zurich terminent proches de l’équilibre.

Les marchés boursiers mondiaux évoluent sans direction claire, dans un mouvement de prises de bénéfices à Wall Street et en Europe, à l’exception de Francfort qui s’est maintenue en hausse après des élections en Allemagne bien accueillies par les investisseurs.

A Wall Street, vers 16H45 GMT, le Dow Jones gagnait 0,25%, l’indice Nasdaq perdait 0,60% et l’indice élargi S&P 500 0,07%.

«Un rebond de la nervosité (s’est) dessiné en fin de semaine après une série de publications macroéconomiques moins bonnes qu’attendu, soulevant des questions sur l’état de forme des consommateurs américains», commente Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.

La dynamique se poursuit, la séance de lundi constituant une «réplique» du «petit séisme» de vendredi marqué par des «prises de bénéfices», explique à l’AFP Grégoire Kounowski, conseiller en investissement chez Norman K.

Lorsque le marché monte autant qu’il a monté dernièrement, il est d’autant plus vulnérable à des 'sell-off'», des mouvements de ventes, poursuit-il.

En Europe, Milan (+0,13%) et Londres (0,00%) ont terminé à des niveaux proches de l’équilibre. Paris a perdu 0,78%. A Zurich, le SMI a grignoté 0,04%.

«Les marchés européens marchent très très bien depuis le début de l’année donc il est logique qu’il y ait des prises de bénéfices», affirme M. Kounowski.

Seul Francfort a terminé en hausse, de 0,62%.

Les investisseurs se sont montrés soulagés par l’issue des législatives relativement proche des sondages, dans un marché qui nourrit l’espoir d’un «nouveau gouvernement allemand avec une ligne favorable aux entreprises (qui) pourrait offrir un nouvel élan nécessaire pour l’économie allemande en difficulté», commente Christoph Berger, d’Allianz Global Investors.

Vainqueur des élections allemandes avec un score plus faible qu’espéré, Friedrich Merz, chef de la droite, se lance dans des négociations ardues pour former un gouvernement attendu avec impatience par les Européens pour peser face à Donald Trump et la Russie.

Le résultat des conservateurs (28,6%) ne leur permet pas de gouverner seuls et est un peu moins élevé que les 30% annoncés depuis des mois par les sondages.

Dans ce contexte, le rendement de l’emprunt à dix ans allemand restait stable à 2,47%, comme vendredi en clôture.

La monnaie unique prenait 0,12% par rapport au billet vert, à 1,0471 dollar pour un euro vers 16H45 GMT.

La défense au beau fixe

«Les valeurs liées à l’armement et à la défense continuent de très bien marcher» avec l’effervescence géopolitique autour de l’Ukraine et les discussions autour de «l’Europe de la défense», qui augurent de plus fortes dépenses dans le secteur, note Grégoire Kounowski.

A Francfort, le géant de l’armement allemand Rheinmetall a bondi de 6,40%, Hensoldt de 4,57% et Renk de 3,04%.

Le groupe de défense britannique BAE Systems a gagné 3,86% à Londres. Leonardo, géant italien de l’aérospatial et de la défense, a pris 1,99% à Milan. A Paris, le groupe de défense Thales a avancé de 1,89%.

Investissement record d’Apple

Apple a annoncé lundi vouloir investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis durant les quatre prochaines années et promis 20.000 embauches, le président américain Donald Trump s’attribuant rapidement les mérites de cette annonce.

Le titre du groupe prenait 0,68% vers 16H45 GMT.

John Wood heureux

Le groupe britannique de services et conseil en énergie John Wood, en difficulté, a terminé en hausse de plus de 38% à la Bourse de Londres lundi, après avoir confirmé des discussions avec le groupe Sidara, basé aux Emirats arabes unis, en vue d’un possible rachat.

Le pétrole stable, l’or à un nouveau record

Les cours du pétrole sont stables lundi, maintenus sous pression près de leur plus bas niveau depuis le début d’année à cause d’une confiance des consommateurs dégradée aux Etats-Unis en réaction à la politique économique de Donald Trump.

Vers 16H45 GMT le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,47% à 74,78 dollars, et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate gagnait 0,45% à 70,72 dollars.

Le prix de l’once d’or s’approche encore de la barre symbolique des 3.000 dollars, après avoir touché lundi un nouveau sommet historique lundi à plus de 2.956 dollars.

Le bitcoin abandonnait 2,02% à 94’778 dollars.

A lire aussi...