Les marchés européens souffrent des incertitudes aux USA

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Paris fléchit de 0,49%, tandis que Francfort (-0,07%) et Londres (+0,11%) finissent proche de l’équilibre. A Zurich, le SMI termine en hausse de 0,55%.

Les marchés boursiers mondiaux sont plombés mardi par les incertitudes sur la politique commerciale de Donald Trump et le plongeon de la confiance des consommateurs américains en février, tandis que la tech recule à la veille des résultats du géant de l’électronique Nvidia.

En Europe, la Bourse de Paris a perdu 0,49%, tandis que Francfort (-0,07%) et Londres (+0,11%) ont fini à l’équilibre. A Zurich, le SMI a terminé en hausse de 0,55%.

A Wall Street, vers 16H50 GMT, l’indice Nasdaq reculait de 1,38%, le S&P 500 de 0,72% et le Dow Jones était stable (-0,06%).

«Les marchés s’inquiètent de plus en plus de l’impact des droits de douane de Donald Trump sur l’inflation aux Etats-Unis», première économie mondiale, explique à l’AFP Eric Bleines, directeur général adjoint chez Swiss Life Gestion Privée.

Signal d’alarme: l’indice de la confiance des consommateurs américains a fondu en février, perdant sept points en un mois, bien plus que les attentes, selon des données publiées mardi par l’association professionnelle Conference Board.

«Cela reflète une inflation qui résiste (...) mais aussi l’impact attendu des droits de douane» mis en place ou promis par Donald Trump, a relevé une économiste du Conference Board, Stephanie Guichard, citée dans le communiqué.

Le président américain a confirmé lundi que les États-Unis allaient relever leurs droits de douane contre le Canada et le Mexique «à la date prévue», soit le 1er mars, après un sursis d’un mois et en dépit des gages apportés par ces deux pays.

Cela «stimule l’appétit pour les valeurs refuge», estime Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank. Les obligations d’État américaines étaient donc recherchées, ce qui faisait fortement reculer leurs taux d’intérêt.

Vers 16H50 GMT, les taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans reculaient à 4,29%, contre 4,40% la veille en clôture. Sur deux ans, ils étaient à 4,07%, contre 4,17% lundi soir.

Les investisseurs délaissent en revanche le bitcoin, valeur risquée, qui chutait de 9,42% à 87.407 dollars, glissant sous la barre des 90.000 dollars pour la première fois depuis mi-janvier.

La monnaie unique européenne prenait 0,31% face au billet vert vers 16H50 GMT, à 1,0499 dollar pour un euro.

Tesla dévisse, la «tech» tousse avant Nvidia

L’action du fabricant de véhicules électriques Tesla chutait vers 16H50 GMT de près de 10% à New York, plombée par l’annonce de ventes divisées par deux en Europe à cause d’un changement de gamme et potentiellement des prises de position de son patron Elon Musk qui feraient fuir les acheteurs.

L’ensemble du secteur de la «tech» souffrait à Wall Street, à l’image de Meta (-3,69%), Amazon (-3,13%), Alphabet (-2,37%), Nvidia (-3,00%) et Microsoft (-1,55%).

«On constate une montée de la tension sur les marchés avant les résultats de Nvidia», deuxième capitalisation mondiale, attendus mercredi, explique Eric Bleines.

Ils seront scrutés, dans la mesure où les marchés doutent de plus en plus des perspectives réelles de croissance des secteurs liés au développement de l’intelligence artificielle, semi-conducteurs en tête, depuis que le chinois Deepseek a revendiqué le développement d’un modèle aussi performant que ses concurrents américains, sans autant de ressources.

Dans ce contexte, les producteurs de semi-conducteurs qui STMicroelectronic (-2,36%), Infineon (-2,63%) et ASML (-2,20%) ont cédé du terrain en Europe.

Les entreprises spécialisées dans les infrastructures électriques ont aussi chuté car les services dédiés aux centres de données pour développer l’IA constituent l’une des principales perspectives de croissance pour ce secteur. Schneider Electric a reculé de 3,57% et Legrand de 1,78% à Paris. Siemens Energy a dégringolé de 7,34% à Francfort et Prysmian a perdu 3,11% à Milan.

Le pétrole cède du terrain

Les cours du pétrole flanchent mardi, lestés par une baisse de la confiance des consommateurs américains en février, plus lourde que prévu par les analystes, et par l’éventualité d’une levée des sanctions contre Moscou.

Vers 16H50 GMT le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,43% à 72,96 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, lâchait lui, 2,56% à 68,89 euros.

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