Les marchés européens à l’arrêt après une semaine difficile

AWP

2 minutes de lecture

Londres et Francfort ont terminé en baisse de 0,11%, alors que Paris a grappillé 0,29% et Milan 0,12%. A Zurich, le SMI a reculé de 0,71%.

Les marchés mondiaux ne parviennent pas à rebondir lundi, après une semaine morose, toujours préoccupés par les taux d’intérêt et les perspectives de croissance peu réjouissantes.

Wall Street a ouvert mitigé, puis a basculé dans le rouge: le Dow Jones perdait 0,03%, le S&P 500 reculait de 0,07% et le Nasdaq cédait 0,27% vers 15H50 GMT.

En Europe, Londres et Francfort ont terminé en baisse de 0,11%, alors que Paris a gagné 0,29% et Milan 0,12%. A Zurich, le SMI a perdu 0,71%.

Entre indicateur d’activité moins dynamique et discours des banquiers centraux plus agressifs, les marchés sont pris dans un «effet ciseaux», a observé Alexandre Baradez, analyste d’IG France.

Le seul indicateur attendu lundi, le baromètre IFO du moral des entrepreneurs en Allemagne en juin, a poursuivi sa baisse, illustrant la récession qui s’installe dans la première économie européenne.

«Il y a des signes qui montrent que l’action des banques centrales refroidit finalement l’économie en Europe, tandis que l’activité a également ralenti aux Etats-Unis, mais de façon moins spectaculaire», rappelle Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Les investisseurs continuent aussi d’avoir en mémoire les décisions et commentaires des banques centrales dans le monde lors des quinze derniers jours.

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a averti la semaine dernière que de nouvelles hausses de taux étaient à attendre cette année pour tenter de contenir l’inflation, tandis que plusieurs autres banques centrales, en Europe, ont surpris les marchés avec des resserrements monétaires plus agressifs que prévu.

La Banque centrale européenne (BCE) a débuté lundi son forum annuel sur le thème de la stabilité économique à l’épreuve de la forte inflation, qui se tiendra jusqu’à mercredi à Sintra, au Portugal.

Sur le marché obligataire, les rendement des emprunts d’Etat à 10 ans, l’échéance qui fait référence, étaient en légère baisse en Europe et aux Etats-Unis.

Aston Martin et Lucid s’entraident

Le constructeur britannique de voitures de luxe Aston Martin a annoncé lundi «un accord d’approvisionnement stratégique» avec le fabricant américano-saoudien de véhicules électriques Lucid pour créer des véhicules électriques «ultra-luxe à haute performance», selon un communiqué.

L’annonce faisait s’envoler le titre d’Aston Martin, qui a grimpé de 10,70% mais aussi celui de Lucid (+8,78% à Wall Street).

Pfizer lâche un traitement

Le laboratoire Pfizer chutait de 4,48% alors que le groupe a annoncé l’arrêt du développement d’un médicament expérimental contre l’obésité, le Lotiglipron, qui semble avoir une mauvaise incidence sur le foie.

Le fabricant de vaccins Moderna grimpait de 2,18%, profitant d’une meilleure appréciation du potentiel de valorisation du groupe par la banque UBS.

Cineworld tire le rideau pour ses actionnaires

Le groupe britannique de cinémas en faillite Cineworld a dévissé de 17,95%, après avoir annoncé un prochain placement en redressement judiciaire au Royaume-Uni de sa maison mère, dont les actifs seront transférés à ses créanciers.

Hausse du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Les prix du pétrole étaient en légère hausse, les gains provoqués par la mutinerie du groupe paramilitaire Wagner en Russie restant réduits par un contexte économique morose, défavorable à la demande mondiale.

Vers 15H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, avançait de 0,27% à 74,05 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, prenait 0,14% à 69,26 dollars.

L’euro grappillait 0,19% à 1,0915 dollar.

Le bitcoin avançait de 0,22% à 30.450 dollars.

A lire aussi...