Les marchés européens à la peine après les déclarations de Powell

AWP

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Paris a perdu 0,46% et Francfort 0,55%. Londres (0,13%) a limité la casse grâce à une hausse des valeurs pétrolières. Seul Milan a grappillé 0,12%, soutenue par les bancaires. Zurich a abandonné 0,38%.

La président de la banque centrale américaine Jerome Powell a refroidi les marchés boursiers européens et américains mercredi en réaffirmant la volonté de la Fed de monter encore ses taux.

En Europe, Paris a perdu 0,46%, Francfort 0,55%. Londres a cédé 0,13%, limitant la casse, grâce à une hausse des valeurs pétrolières, après des chiffres d’inflation plus élevés qu’attendu. Seule Milan a grappillé 0,12%, soutenue par ses valeurs bancaires. A Zurich, le SMI a abandonné 0,38%.

Les indices de Wall Street ont ouvert en baisse. Le S&P 500 perdait 0,36% vers 16H05 GMT, mais le Dow Jones était presque stable (+0,04%).

Le Nasdaq reculait même de 1,17%, s’accordant une respiration après ses fortes hausses des semaines passées. Ce sont notamment les valeurs des géants Amazon (-0,82%), Alphabet (-1,77%) et des fabricants de semi-conducteurs, comme Nvidia (-2,97%) et AMD (-4,78%), qui plombaient l’indice.

«Jerome Powell a répété que la Fed s’attend à relever encore ses taux dans les mois à venir et qu’il y avait encore un long chemin à parcourir pour revenir à un objectif (d’inflation, NDLR) de 2%», relate Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Il a également estimé que ce relèvement des taux pourrait se faire «à un rythme plus modéré».

Ces déclarations sont globalement en ligne avec son discours de la semaine dernière et «les investisseurs ne sont pas plus avancés que cela au sujet de la durée de la pause de la hausse des taux» après cette audition, selon Konstantin Oldenburger, pour CMC Markets.

«On sent que les investisseurs sont dans l’hésitation et la prudence», ajoute Lucas Excoffier, en charge du courtage continental chez Oddo BHF.

Sur le marché obligataire, les rendements de la dette américaine montaient légèrement. Celui de l’obligation à échéance 10 ans valait 3,78% vers 16H00 GMT, contre 3,72% à la clôture de la veille.

Ceux des pays européens réagissaient moins fortement, excepté les taux d’intérêt de la dette britannique qui encaissent difficilement une stagnation de l’inflation au Royaume-Uni en mai, à 8,7% sur un an, alors que les investisseurs s’attendaient à un ralentissement.

«La Banque d’Angleterre devrait procéder à une nouvelle hausse des taux demain, certains suggérant que nous pourrions assister à une hausse de 50 points de base, au lieu des 25 points de base actuellement attendus», prévient M. Hewson.

En réaction, les taux d’intérêt des obligations du Royaume-Uni ont progressé, surtout l’échéance à deux ans, la plus sensible aux anticipations de politique monétaire, qui a atteint un plus haut depuis juillet 2008, à 5,11%. Vers 16H00 GMT, il s’établissait à 5,02%, contre 4,92% à la clôture de la veille. Le taux à dix ans se situait à 4,40%.

FedEx à l’arrêt

FedEx, le groupe américain de livraison de lettres et colis, a annoncé mardi soir que son chiffre d’affaires trimestriel avait reculé plus que prévu et prévoit au mieux une petite hausse de ses ventes pour les mois à venir.

Son action perdait 0,86% à Wall Street.

Dans son sillage UPS cédait 1,34% et à Francfort Deutsche Post a perdu 2,60%.

Pétrole et bitcoin en hausse, l’euro stable

Les prix du pétrole montaient. A 16H05 GMT le baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,66% à 77,16 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,94% à 72,57 dollars.

Les actions de TotalEnergies (+2,73%), BP (+2,21%) ou encore Shell (+1,81%) montaient dans leur sillage.

L’euro progressait de 0,30% à 1,0951 dollar.

Le bitcoin avançait nettement, de 5,95% à 29.845 dollars, après un renouveau de l’intérêt porté par les investisseurs aux cryptoactifs. Le titre de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase montait de 1,07% à New York.

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