Wall Street termine bien sa semaine, portée par les secteurs de la technologie et de la consommation. Les investisseurs se concentrent un peu plus sur les résultats de sociétés, qui tombent à plein régime en ce moment. Sur la semaine, l'indice S&P500 (SPX) abandonne 1,3%, le Nasdaq Composite limitant la casse et abandonnant 0,18%. Sur le vieux continent, l'indice Eurostoxx50 recule de 2,74% sur la semaine. Mention au SMI, qui parvient à grappiller 0,13%, bien aidé par le bon Roche, qui grimpe de 6,3% alors que Nestlé monte de 0,43% (la firme de Vevey annonce vendredi sa plus forte croissance des ventes depuis 2015, les consommateurs ont fait le plein d'aliments surgelés). Pour sa part, Novartis réalise une performance hebdomadaire inchangée. La semaine écoulée a apporté de nouvelles illustrations des dommages profonds que subit l'économie américaine. Toujours optimiste, le président Donald Trump a signé un paquet de dépenses de 484 milliards de dollars pour supporter les petites entreprises. Le marché reste également très optimiste, de nombreux intervenants faisant le pari que la récession économique globale sera de courte durée. Apple et Microsoft sont les plus gros gagnants du secteur de la tech. Intel rejoint les rangs des nombreuses firmes qui cessent de fournir des prévisions pour le reste de l'année. La volatilité se casse littéralement la figure, l'indice VIX (volatilité du SPX) chute de 13% à 35,93, le support de 40 est donc cassé. Sur le front des matières premières, le pétrole se remet doucement de son plongeon dans les abysses, le baril de WTI Light Crude se stabilise autour des 17 dollars. L'or reste au-dessus des 1700 dollars par once. Le rendement de l'emprunt US à 10 ans se stabilise à 0,60%. Les taux repartent à la hausse cette semaine, à l'exception du Bund qui se stabilise vers -0,47%. L'écart se réduit légèrement entre les rendements d'Etat italien et espagnol. Le Dollar rend un peu de terrain en fin de séance, le Dollar Index (DXY) à 100,38 et la paire eur/usd à 1,0823.

En Europe, les dirigeants ont signé un accord de 540 milliards d'euros pour faire face aux retombées immédiates de la pandémie, mais ne sont pas parvenus à mettre en place un programme de reconstruction à long terme. Vendredi, tout ce qui a trait à l'industrie européenne est sous pression, notamment des secteurs comme les constructeurs automobiles, les voyagistes mais aussi les banques.

On retiendra de la semaine passée le krach pétrolier, la volatilité persistante sur les indices d'actions, des statistiques économiques déprimantes, des résultats de sociétés contrastés, un soutien encore accru des banques centrales et des gouvernements et une Union européenne qui traine encore et toujours la patte.

Boeing ne rachètera pas la division aviation civile d'Embraer, Facebook veut concurrencer Zoom et lance son application de Visio-conférences Messenger Rooms, Deutsche Bank annonce des résultats trimestriels meilleurs que prévu, S&P réduit la perspective de la notation crédit «A-» de Sika de stable à négative, l'administration Trump envisage de prendre des participations dans des sociétés pétrolières, S&P affirme la note de crédit de l'Italie, les revenus d'Adidas chutent de 19% au premier trimestre, le bénéfice avant impôts de Bayer augmente de 10%, Daimler annonce que ses ventes se reprennent en Chine, la France et les Pays-Bas veulent sauver Air-France KLM, Airbus indique devoir réduire sa force de travail et Renault est sur le point d'obtenir un prêt de 5 milliards d'euros de l'Etat Français.

C'est une semaine chargée qui commence en termes de résultats de sociétés avec 175 firmes du SPX qui publient leurs chiffres, dont notamment Microsoft, Facebook, Amazon, Alphabet, Caterpillar, Apple, Qualcomm et AMD. Les banques centrales sont également de sortie, ce matin la Banque du Japon augmente son effort pour stimuler son économie, mercredi soir la Fed annonce sa décision sur les taux et jeudi ce sera le tour de la Banque Centrale Européenne.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent dans le vert avec Tokyo qui gagne 2,77% à la cloche, Hong Kong qui progresse actuellement due 1,97%, Shanghai de 0,7% et Séoul de 1,92%. Le future SPX avance d'un peu plus de 1% et l'Europe est indiquée en hausse de 2,4%.

Le dollar est quelque peu délaissé, la paire eur/usd à 1,0852 ce matin. Le pétrole repart vers le sud, le baril de WTI Light Crude à 15 dollars et l'or est stable à 1722 dollars par once. Léger retour de l'appétit au risque ce matin, le rendement de l'emprunt US à 10 ans remonte à 0,62%.