Le marché continue de fluctuer au gré des humeurs tarifaires de Donald Trump, ce matin l’ambiance est un peu moins délétère que vendredi, il semble que Washington soit sur le point d’assouplir son langage tandis que l’Union Européenne décale ses contre-mesures à la mi-avril. Légère brise d’optimisme donc en ce lundi matin ensoleillé, attention toutefois à ne pas trop vite baisser la garde, qui vous savez peut surgir de Truth à tout moment et nous annoncer par exemple une taxe de 1000% sur les lapins de Pâques, on tremble déjà à cette idée. Notons au passage qu’hier dimanche 23 mars marque un anniversaire particulier, les 5 ans pile du bas du Covid du SPX, qui avait touché 2191 points au bas de cette séance, avant de repartir comme une fusée et d’entamer un rallye historique. L’air de rien, le principal indice de Wall Street avait perdu 35% en environ un mois, le ressenti du plus grand nombre fut nettement moindre, nous étions tous en train de nous demander ce que ce virus allait faire de nous. 173,48% plus haut, c’est une toute autre préoccupation qui anime les esprits de tout un chacun et cette fois-ci le ressenti est plutôt amplifié, du côté obscur donc.
Wall Street parvient à terminer sa semaine légèrement dans le vert, vendredi les volumes d’échanges se reprennent, les indices SPX, NDX et RTY mettent un terme à quatre semaines consécutives de repli, c’est déjà ça. Les mastodontes de la tech se comportent bien, Nvidia mise à part qui rend 0,7% sur la séance. La volatilité perd encore 2,8% et le VIX glisse un peu plus ce matin, il abandonne 1,3% à 19,03. Le marché obligataire est plutôt calme, le rendement du 10 ans US évolue à 4,28%, sa 200 jours se situe actuellement à 4,23%. Le dollar recommence à glisser en revanche, la paire EUR/USD revient à 1,0843, elle a encore un peu de marge avant de s’attaquer à une résistance importante entre 1,1050 et 1,1100. Le pétrole a relevé la tête, le baril de WTI Light Crude est de retour à 68,40 dollars, l’or se calme quelque peu, l’once traite à 3026 dollars.
Sur le front macro-économique, rien à signaler de particulier vendredi. Les responsables de la Fed reprennent la parole. Austant Goolsbee, de la Fed de Chicago, déclare sur CNBC qu'il reste fermement dépendant des données dans un environnement incertain et attend également plus de clarté sur la politique fiscale et tarifaire. Il ajoute que «nous ne voyons pas de stagflation comme dans les années 1970, mais que l'inflation élevée et le chômage restent inconfortables». John Williams, de la Fed de New York, reprend le message de Powell sur l'incertitude et sur le fait que la politique monétaire est bien placée pour s'ajuster aux circonstances changeantes. Il ajoute qu'il ne voit pas de signes indiquant que les anticipations d'inflation se désancrent.
Cette semaine, plusieurs indicateurs économiques sont attendus: les indices PMI préliminaires arrivent aujourd’hui, la confiance des consommateurs, l'indice manufacturier de la Fed de Richmond et les ventes de logements neufs sont publiés demain, les commandes de biens durables sortent mercredi, le PIB final et les ventes de logements en attente sont annoncés jeudi, puis le revenu et les dépenses des ménages, l'inflation PCE de base et l'indice final de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan sont dévoilés vendredi. Par ailleurs, le Trésor américain prévoit d'émettre 183 milliards de dollars d'obligations à 2, 5 et 7 ans.
Les marchés boursiers européens démarrent leur semaine en hausse avant la publication des indices PMI de mars, qui pourraient révéler une amélioration du climat économique en zone euro. Cette dynamique serait soutenue par l’adoption en Allemagne de la réforme du frein à l’endettement et la création d’un fonds d’investissement de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour les infrastructures.
Le régulateur turc interdit la vente à découvert d'actions et assouplit les règles de rachat d’actions afin d'éviter une nouvelle turbulence sur les marchés, après l'arrestation officielle pour corruption du principal rival politique du président Recep Tayyip Erdogan.
Des responsables américains et ukrainiens ont tenu des discussions à Riyad, que Volodymyr Zelenskiy a qualifiées de constructives. Une rencontre entre les États-Unis et la Russie est attendue aujourd’hui.
Au menu macro-économique de ce lundi, les PMIs de mars du Japon (sortis en net repli par rapport à février), suivis de ceux de la France, de l'Allemagne, de la zone euro et du Royaume-Uni. Aux Etats-Unis, l'indice d'activité nationale de la Fed de Chicago et les PMI seront également publiés.
Bayer est condamné à verser 2,1 milliards de dollars dans une affaire liée au Roundup. Rolls-Royce envisage d'étendre ses activités aux États-Unis pour éviter l'impact des droits de douane. British Airways (International Consolidated Airlines) a repris un activité normale dimanche après le chaos de l'incendie à Heathrow. La Maison Blanche annonce que c'est Boeing qui décroche le budget pour le futur avion de combat F-47, aux dépens de Lochkeed Martin. Apple travaille à transformer les montres en dispositifs d'intelligence artificielle dotés de caméras. OpenAI et Meta en pourparlers avec Reliance pour des partenariats dans le domaine de l'IA, selon The Information. Tencent lance un modèle de raisonnement T1 dans un contexte de concurrence accrue en matière d'IA en Chine.
Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent en ordre dispersé. Tokyo égare 0,18% à la cloche, Hong Kong prend 0,91%, Shanghai grappille 0,15%, Séoul perd 0,42% et le Nifty50 monte de 1,23%. Le future SPX progresse de 56 points et l’Europe ouvre en hausse de 0,8%.