L’EUR/USD chute après le NFP et les élections européennes

Le cours de l’EUR/USD chute depuis vendredi à la suite de chiffres sur l’emploi meilleurs que prévu aux Etats-Unis. L'économie américaine a créé 272'000 emplois en mai, ce qui est nettement plus élevé que les 165'000 emplois révisés d'avril et que les 185'000 emplois attendus. En outre, les salaires ont augmenté de 0,4%, soit deux fois plus qu'en avril et plus que les prévisions de 0,3%. Ces données ont repoussé la spéculation d’une baisse des taux de la Fed, les opérateurs tablant désormais sur une première baisse des taux en novembre, contre septembre avant la publication du rapport.

Le cours de l’EUR/USD est également pénalisé depuis cette nuit par les résultats provisoires des élections européennes, qui montrent une forte poussée de l’extrême droite (en particulier en France et en Autriche). Le président Emmanuel Macron a annoncé dans la foulée une dissolution de l’Assemblée nationale et des élections anticipées à la fin du mois.

L’euro pourrait continuer à reculer ce lundi en attendant les premiers chiffres sur l’inflation américaine du mois de mai mercredi. Bien qu’ils ne devraient pas changer la décision de politique monétaire de la Fed prévue le même jour, ils devraient influencer les anticipations de taux des investisseurs. Des données supérieures aux attentes soutiendraient le dollar et feraient pression sur le taux de change.

Graphique journalier du cours de l’EUR/USD - niveaux clés

L’EUR/USD pourrait revenir en bas de son triangle symétrique à court terme

Du point de vue de l’analyse technique, l’EUR/USD continue d’évoluer dans un large triangle symétrique depuis près d’un an. A plus court terme, l’euro se replie après avoir consolidé sous 1,09$ pendant plusieurs semaines et tombe désormais à un plus bas de plus d’un mois sous 1,08$.
Les perspectives deviennent légèrement baissières, mais le potentiel baissier est limité à 1,0650$ étant donné la présence de l’oblique haussière du triangle symétrique. Un retour à cette oblique offrirait un couple rendement/risque en faveur des achats de l’euro.