Natwest: bénéfice tiré par les taux, en pleine polémique Farage

AWP

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Le bénéfice net part du groupe est ressorti en hausse de 22% à 2,3 milliards de livres, assorti d’une hausse d’un quart de ses recettes totales, grâce à la croissance des prêts et aux taux qui montent.

La banque britannique NatWest, secouée par la démission mercredi de sa patronne après la polémique suscitée par la fermeture des comptes de l’europhobe Nigel Farage, a annoncé vendredi un bénéfice en hausse, tiré par les taux d’intérêt qui grimpent.

Le bénéfice net part du groupe est ressorti en hausse de 22% à 2,3 milliards de livres (2,56 milliards de francs), assorti d’une hausse d’un quart de ses recettes totales, grâce à la croissance des prêts et aux taux qui montent, a annoncé la banque dans un communiqué.

Face à l’inflation qui reste élevée, à 7,9% outre-Manche, la Banque d’Angleterre a relevé à 13 reprises son taux directeur, actuellement à 5%, ce qui fait monter les taux des crédits pour les entreprises et les particuliers.

«Nous parvenons à continuer à prêter à nos clients et à offrir des rendements et des distributions durables à nos actionnaires, même dans le contexte économique incertain actuel», a fait valoir Katie Murray, directrice financière du groupe, citée dans le communiqué.

Pour ses actionnaires, le groupe annonce notamment le lancement d’un programme de rachat d’actions jusqu’à 500 millions de livres au second semestre et un acompte sur dividende.

Mais la banque a conscience que «les personnes, les familles et les entreprises s’inquiètent pour leurs finances et que beaucoup éprouvent de réelles difficultés», a ajouté Mme Murray.

Les défauts de paiement de la part de ses clients restent bas, assure l’établissement, qui a toutefois passé pour la période une charge pour dépréciation d’actifs de 223 millions de livres en raison «d’une incertitude économique accrue».

Alison Rose avait démissionné mercredi du poste de directrice générale de NatWest après avoir admis une «grave erreur de jugement» en évoquant avec un journaliste les affaires bancaires de l’europhobe Nigel Farage, dont la fermeture des comptes fait polémique au Royaume-Uni.

Dans la foulée, le gouvernement avait rappelé l’ensemble du secteur bancaire à l’ordre, martelant que la liberté d’expression «est un droit fondamental au Royaume-Uni».

Le directeur général de Coutts, filiale de la banque NatWest à l’origine de la fermeture des comptes de M. Farage, a démissionné à son tour jeudi.

Figure de l’extrême droite britannique, Nigel Farage, ancien dirigeant du Parti du Brexit et du parti anti-immigration UKIP, avait récemment dévoilé dans une vidéo des documents selon lesquels Coutts se serait notamment inquiétée «des risques pour (sa) réputation (...) en étant associée à lui».

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