La Banque britannique Natwest a dévoilé vendredi un bénéfice et un chiffre d’affaires en nette hausse sur 2022 dans un contexte de progression des taux d’intérêt, et s’attend à des revenus en progression cette année malgré la crise.

Le bénéfice net part du groupe a atteint 3,34 milliards de livres (3,7 milliards de francs) l’an passé, en hausse de 13% sur un an, tiré par un léger recul des charges opérationnelles suite à un plan d’économies, selon un communiqué vendredi.

Le chiffre d’affaires a bondi de 26% à 13,2 milliards de livres, à la fois grâce à de bonnes performances de courtage et dans la banque de détail, mais aussi grâce au net relèvement des taux d’intérêt, qui a largement stimulé les rendements des activités de crédit.

Ces résultats sont obtenus en dépit de provisions pour mauvaises créances de 337 millions de livres qui reflètent l’environnement macroéconomique morose, dans un Royaume-Uni au bord de la récession avec une inflation à plus de 10% qui pénalise ménages et entreprises, même si «le niveau de défauts reste faible», précise Natwest.

Un an plus tôt, les comptes de la banque avaient à l’inverse été dopés par des reprises de provisions post-Covid.

Pour 2023, la banque avertit d’un environnement économique «incertain» avec un chiffre d’affaires hors éléments exceptionnels attendu à 14,8 milliards de livres.

«Natwest a généré une forte performance en 2022» s’est félicitée la directrice générale Alison Rose.

«Nous avons fait de nets progrès dans nos objectifs stratégiques, avons maintenu un stock de prêts équilibré et redistribué des capitaux significatifs à nos actionnaires, y compris au gouvernement britannique», a-t-elle détaillé.

Le gouvernement britannique avait racheté la majorité du capital de Natwest, ex-RBS, dans la foulée de la crise financière de 2008, et détenait à fin 2022 45,97% du capital de la banque.

«Même si nous ne voyons pas encore de signes de détresse financière parmi nos clients, nous sommes très conscients que beaucoup de gens et d’entreprises ont des difficultés et sont inquiets de l’avenir», ajoute-t-elle.