Risques de marché: un âge d’or qui prend fin

Seema Shah, Principal Asset Management

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Sur fond d’une nouvelle ère de l’investissement, les investisseurs doivent reconsidérer attentivement leur processus d’élaboration de portefeuille et remanier leur exposition.

Avec le tandem fructueux de faibles taux directeurs des banques centrales et d’une inflation atone qui ne porte plus les prix des actifs à la hausse comme au cours de la décennie qui suivit la crise financière mondiale, les investisseurs doivent reconsidérer attentivement leur processus d’élaboration de portefeuille et remanier leur exposition pour tirer parti des inefficiences du marché et minimiser l’exposition aux menaces des tendances macroéconomiques.

Contrairement à l’âge d’or de la dernière décennie où l’inflation modérée et les faibles taux d’intérêt jugulaient la volatilité et encourageaient la hausse des cours des actifs, pour les dix prochaines années, ce sont l’inflation et des taux d’intérêt plus élevés qui devraient désormais dicter la dynamique du marché. Les investisseurs devront prendre en compte les principaux risques du marché qui seront cruciaux pour l’élaboration des portefeuilles, dans ce qui est probablement une nouvelle ère de l’investissement:

  • Diminuer le risque lié aux actions: il devient de plus en plus clair sur le marché que la Réserve fédérale n’en a pas terminé avec les hausses de taux. Un resserrement monétaire incessant finira par peser à la fois sur l’économie et sur les bénéfices; un vent contraire qui, inévitablement, renouvellera et prolongera le caractère baissier du marché des actions.
  • Augmenter le risque de taux d’intérêt: après une année 2022 particulièrement difficile et la dernière vente massive observée sur le segment des obligations mondiales, les obligations du Trésor américain à 10 ans produisent désormais plus du double du rendement estimé des dividendes de l’indice S&P 500. Cela offre aux investisseurs la possibilité de sécuriser leurs revenus avec un actif moins volatil.
  • Augmenter les alternatives de bêta: les alternatives ont de fortes caractéristiques défensives qui sont importantes dans l’environnement macroéconomique actuel. En outre, par rapport aux actions traditionnelles et aux titres à revenu fixe, elles offrent des avantages en matière de diversification.

L’ère de l’expansion des bilans des banques centrales et de la politique monétaire ultra accommodante a pris fin, laissant un paysage de l’investissement mondial méconnaissable. Les attentes en matière de rendement doivent être réduites, les attentes en matière de volatilité doivent être revues à la hausse et, surtout, une discipline d’investissement supplémentaire sera nécessaire.

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