Inflation et embargo pétrolier font reculer l’euro

AWP

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Vers 20h15, l’euro, qui a connu une bonne deuxième partie du mois de mai, cédait 0,37% à 1,0739 dollar pour un euro.

L’euro se repliait mardi face au dollar américain, alors que l’inflation record en zone euro et l’annonce d’un embargo de l’UE sur l’essentiel des importations de pétrole russe assombrissaient le tableau économique du bloc européen.

Vers 18H15 GMT, l’euro, qui a connu une bonne deuxième partie du mois de mai, cédait 0,37% à 1,0739 dollar pour un euro.

Les dirigeants des 27 pays de l’UE ont trouvé un accord lundi soir pour réduire leurs importations de pétrole russe de quelque 90% d’ici à la fin de l’année.

La mesure, prise pour tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine, risque de faire grimper encore le coût de l’énergie en Europe, alors que l’inflation atteint des sommets en zone euro (+8,1% sur un an en mai).

«Une inflation élevée, des taux d’intérêt en hausse» --avec la perspective d’un possible relèvement du coût du crédit en zone euro en juillet--, «et l’accord de l’UE d’interdire quelque 90% des importations de pétrole en provenance de Russie d’ici la fin de l’année brossent un tableau inquiétant des perspectives de croissance du bloc», affirmait Joe Manimbo de Western Union.

Le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes monnaies, revenait légèrement en territoire positif (+0,05%).

En mai, le billet vert s’est inscrit en retrait de 1,2%, sa première baisse mensuelle depuis décembre.

«Le dollar pourrait avoir une opportunité de se reprendre si les données mensuelles sur l’emploi américain vendredi dépassent les attentes du marché», estimait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Alors que la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) a engagé le resserrement de sa politique monétaire ces derniers mois, une bonne résistance du marché du travail pourrait signaler des hausses des taux encore plus rapides que prévu.

Shaun Osborne, de Scotiabank, notait sur ce point les propos du gouverneur de la Fed, Christopher Waller qui se dit favorable à «plusieurs» hausses de taux de 50 points de base d’affilée. Cela suggère une troisième hausse de cet ordre en septembre, alors que le marché mise majoritairement pour l’instant sur deux hausses seulement, en juin et juillet.

«Cela reste une minorité de point de vue à ce stade», assurait M. Osborne.

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