Marchés européens mitigés, les taux obligataires grimpent après l’inflation US

AWP

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Les places terminent en ordre dispersé: Paris lâche 0,37%, Francfort 0,23%, tandis que Londres prend 0,32% et Milan 0,26%. A Zurich, le SMI cède 0,53%.

Des chiffres d’inflation légèrement plus élevés que prévu aux Etats-Unis jettent un froid sur les Bourses mondiales et font progresser les taux d’intérêt obligataires jeudi.

En hausse en première moitié de séance, les indices boursiers européens ont terminé en ordre dispersé: Paris a perdu 0,37%, Francfort 0,23%, tandis que Londres a pris 0,32% et Milan 0,26%. A Zurich, le SMI a cédé 0,53%.

Wall Street présentait également un tableau contrasté vers 15H50 GMT: le Dow Jones cédait 0,23%, le S&P 500 0,06%, tandis que le Nasdaq grappillait 0,18%.

L’indice des prix à la consommation (IPC) est resté stable à 3,7% aux Etats-Unis en septembre, alors que les analystes s’attendaient à un léger ralentissement à 3,6%.

En excluant l’énergie et l’alimentation, les prix ont progressé de 4,1%, comme attendu par analystes et sur le même rythme que le mois dernier.

Florian Ielpo, chargé de la macroéconomie au sein de Lombard Odier IM, note que «l’inflation des logements et des biens et services de loisirs est plus élevée qu’en août en glissement mensuel».

De plus, le fait que d’autres composants de l’indice augmentent «jette un doute sur le succès des mesures de resserrement de la Réserve fédérale», selon lui.

En réaction, sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt américain à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, bondissait à 5,07%, contre 4,98% à la clôture de la veille. Il était stable avant la publication de l’IPC.

Pour Michael Hewson, ce mouvement sur le marché obligataire «ressemble un petit peu à une surréaction, car il est peu probable que ces chiffres changent la donne concernant de futures hausses des taux».

Mercredi soir, le compte-rendu de la dernière réunion du comité monétaire de la Fed a révélé que pour plusieurs banquiers centraux la question de savoir combien de temps maintenir des taux élevés devenait plus importante que de savoir jusqu’où les relever, étant donné que leur pic est quasi atteint.

Cependant une dernière hausse des taux directeurs de la Fed n’est pas totalement exclue et les minutes de la dernière réunion ont même montré qu’une majorité de membres y étaient favorables.

Nathalie Benatia, macroéconomiste de BNP Paribas Asset Management, ajoute que «la Fed a répété qu’elle avait l’impression qu’une partie du travail avait déjà été faite et rappelé aux marchés son message de +on ne va pas baisser les taux tout de suite+».

Sur les échéances à dix ans, la hausse était également marquée vers 15H45 GMT: le taux d’intérêt américain à dix ans s’inscrivait à 4,65% contre 4,56% mercredi, et l’allemand à 2,78% contre 2,72%.

La distribution attire

La chaîne de pharmacies et drugstores Walgreens grimpait de 4,69 à New York après l’annonce de résultats plus faibles que prévu au quatrième trimestre.

Les supermarchés Target gagnaient aussi 1,34% après avoir été bien notés par des analystes de Bank of America.

En Europe, Carrefour a progressé de 0,13% à Paris, Sainsbury de 0,43% à Londres et Tesco de 0,70%.

Pétrole et devises

Les prix du pétrole progressent légèrement, après la publication du rapport mensuel de l’AIE, alertant sur de possibles pénuries de diesel en Europe, le risque d’escalade au Moyen-Orient étant toujours surveillé par les investisseurs. Les stocks américains de pétrole brut ont bondi la semaine dernière, surprenant les analystes.

Vers 15H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prenait 0,45% à 86,19 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, montait de 0,68% à 84,05 dollars.

Concernant le gaz naturel européen, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, grimpait de 14,86% à 52,92 euros le MWh, au plus haut depuis mars, sur fonds de craintes sur l’approvisionnement.

Sur le marché des changes, la livre britannique pâtissait (-0,79% à 1,2216 dollar pour une livre) d’une croissance faible en août au Royaume-Uni.

L’euro perdait 0,63% face au dollar à 1,0553 dollar pour un euro.

Le shekel, la devise israélienne, reculait de 0,30% à 3,97 shekels pour un dollar.

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