Les derniers chiffres sur l’emploi US sèment le trouble sur les marchés européens

AWP

2 minutes de lecture

Après un passage dans le rouge en milieu de séance, Paris clôture en hausse de 0,88%, Londres de 0,58%, Francfort de 1,06% et de Milan 1,16%. A Zurich, le SMI progresse de 0,50%.

Les marchés mondiaux semblent vouloir voir le verre à moitié plein vendredi après la publication de données plus solides que prévu sur le marché de l’emploi américain et d’une croissance des salaires stable.

Les indices boursiers ont d’abord réagi très négativement à la publication du rapport sur l’emploi aux Etats-Unis en septembre du département du Travail, avant de se reprendre.

Les bourses européennes ont finalement terminé en hausse, après un passage légèrement dans le rouge en milieu de séance. Paris a pris 0,88%, Londres 0,58%, Francfort 1,06% et Milan 1,16%. A Zurich, le SMI a gagné 0,50%. Sur la semaine, elles affichent toutes des baisses de plus de 1%.

Vers 16H00 GMT, à Wall Street, le Dow Jones grimpait de 0,93%, le S&P 500 de 1% et le Nasdaq de 1,23%.

Sur le marché obligataire, après des pics à 5,05% pour le taux d’intérêt de la dette américaine à 30 ans et à 4,89% pour l’équivalent à 10 ans, les rendements ont atténué leur hausse.

Le rendement de Bon du Trésor américain à dix ans s’établissait à 4,76% vers 15H55 GMT, contre 4,72% la veille en clôture.

Les créations d’emplois ont rebondi de façon inattendue en septembre aux Etats-Unis, avec 336.000 postes créés, deux fois plus qu’attendu par les économistes. «Un véritable choc» pour John Plassard, spécialiste en investissement de Mirabaud.

Le nombre de créations d’emplois en août a en outre été révisé à la hausse à 227.000, contre 187.000 précédemment annoncé.

«La croissance des salaires a été légèrement en dessous des anticipations des analystes, à 4,2%», note Michael Hewson, analyste de CMC Markets, ce qui peut contribuer à limiter la baisse des marchés boursiers, selon lui.

Pour Valérie Rizk, économiste de Hugau Gestion, les données publiées vendredi signifient que «à ce stade, le scénario de la Réserve fédérale d’un atterrissage en douceur de l’économie est toujours possible».

«L’inflation va décélérer mais très lentement et les taux directeurs vont rester à leur pic très longtemps», ajoute-t-elle, estimant que «la prochaine décision de la Fed est sujette à plus de débat» en raison du risques de pressions inflationnistes.

«Les chances d’une augmentation des taux lors de la prochaine réunion» de la Fed «ont augmenté», estime de son côté Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions, dans une note.

La banque centrale américaine surveille de très près le marché de l’emploi et craint que des salaires en hausse alimentent l’inflation, mettant à mal ses efforts pour la ramener au niveau de 2%.

D’abord en progression, le dollar a effacé tous ses gains face aux autres devises. Il perdait 0,42% face à l’euro à 1,0594 dollar pour un euro vers 15H55 GMT.

Pioneer convoité par ExxonMobil

Pioneer Natural Resources, l’un des géants du pétrole de schiste aux Etats-Unis, bondissait de 10,27% à New York, à la suite d’une information du Wall Street Journal faisant état d’un possible rachat par ExxonMobil (-2%) , pour environ 60 milliards de dollars. La capitalisation boursière du groupe est d’environ 50 milliards de dollars.

Wetherspoon avec modération

Les pubs britanniques Wetherspoon ont perdu 6,39% à Londres, après avoir annoncé un retour aux bénéfices annuels pour la première fois depuis la pandémie. Ils ont refroidi les investisseurs en disant attendre un simple «résultat raisonnable» pour l’exercice en cours.

Philips de nouveau pénalisé pour ses respirateurs

Le titre du fabricant néerlandais de matériel médical Philips a chuté de 6,86% à Amsterdam, lesté par un nouvel avis des autorités sanitaires américaines demandant des tests supplémentaires pour ses appareils respirateurs rappelés.

Le pétrole se stabilise

Les cours du pétrole progressaient vers 15H55 GMT: le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait 0,73% à 84,66 dollars et le West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, montait de 0,53% à 82,72 dollars.

Le bitcoin se négociait à 27'910 dollars, en hausse de 1,59%.

A lire aussi...