Paris cède 1,01%, finissant sous les 7’000 points pour la première fois depuis mars 2023. Idem pour Francfort (-1,06%). A Zurich, le SMI recule de 0,92%.
Les marchés boursiers perdent du terrain mardi, face à des taux d’intérêt qui ne cessent de monter sur le marché obligataire pour atteindre des niveaux plus vus depuis plusieurs années et qui menacent l’économie.
En Europe, Paris a cédé 1,01%, finissant sous les 7’000 points pour la première fois depuis mars 2023, Francfort (-1,06%) est aussi tombée à un plus bas depuis mars, au moment où la crise bancaire a fait flancher les Bourses mondiales. A Zurich, le SMI a perdu 0,92%.
Milan a perdu 1,32% et Londres 0,54%. Les Bourses asiatiques ont aussi enregistré des pertes importantes plus tôt.
Wall Street évolue dans le rouge depuis l’ouverture: le Dow Jones perdait 1,30%, le S&P 500 1,53% et le Nasdaq 1,86% vers 15H55 GMT.
Les investisseurs ont les yeux braqués sur le marché obligataire depuis que la Réserve fédérale (Fed) américaine a laissé entendre le 20 septembre que ses taux resteraient élevés plus longtemps qu’anticipé par les investisseurs.
La publication de chiffres sur l’emploi américain n’a pas aidé à apaiser les craintes des investisseurs: «le rapport JOLTS (du département du Travail, NDLR), a montré que le marché de l’emploi ne s’essouffle pas», rapporte Edward Moya, analyste d’Oanda.
«Cela veut dire que la Fed va continuer à se montrer restrictive», commente Florian Allain, gérant de portefeuille à Mandarine Gestion.
Les taux d’intérêt des dettes des États-Unis évoluent à des plus hauts depuis 2007, pour les échéances à deux, dix et trente ans.
Vers 15H50 GMT, le rendement à dix ans était à 4,78%, contre 4,68% à la clôture lundi.
«En termes de taux réels, c’est-à-dire corrigés de l’inflation, on est à plus de 2,40%» aux États-Unis, souligne Florian Allain.
«Cela devient extrêmement coûteux d’emprunter pour les États, les entreprises, les ménages et c’est ce qui va faire ralentir l’économie américaine», selon lui.
En Europe, le taux d’intérêt de la dette allemande à dix ans s’établissait à 2,96% contre 2,92% lundi, au plus haut depuis juillet 2011.
La compagnie pharmaceutique américaine Eli Lilly (-3,56% à New York) va acquérir la biotech Point Biopharma pour environ 1,4 milliard de dollars, afin de se renforcer dans les thérapies contre le cancer.
Le site britannique de vente en ligne de vêtements Boohoo a cédé 2,75% à Londres, après avoir annoncé un chiffre d’affaires en nette baisse et une perte creusée pour son premier semestre décalé.
La première banque allemande Deutsche Bank a été placée sous surveillance d’un représentant spécial de l’autorité de surveillance financière Bafin le temps de régler le chaos lié à l’intégration des comptes bancaires de sa filiale Postbank, a annoncé lundi la Bafin.
L’action de la banque allemande a reculé de 1,83% à Francfort, et celle de Commerzbank a perdu 2,66%.
Les cours du pétrole progressent, à la veille d’une réunion technique de l’Opep+.
Vers 15H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prenait 0,55% à 91,21 dollars, peu après avoir glissé sous les 90 dollars le baril pour la première fois depuis début septembre. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, gagnait 0,97% à 89,64 dollars.
Sur le marché des changes, l’euro cédait 0,22% face au dollar à 1,0454 dollar.
Le rouble reculait de 0,20% à 99,47 roubles pour un dollar vers 15H50 GMT, malgré l’action de la Banque centrale pour contrer l’inflation et l’affaiblissement de la devise nationale.
Le Bitcoin baissait de 1,83% à 27.330 dollars.