Les bourses européennes ont clôturé en ordre dispersé mercredi, les investisseurs évitant les prises de risques avant la publication du compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la Réserve fédérale (Fed) dans la soirée.

Paris a clôturé en baisse de 0,44%, entraînée par la chute du numéro un du luxe, LVMH (-6,46%), deuxième capitalisation boursière européenne. La Bourse de Francfort a quant à elle gagné 0,24% tandis que Londres a cédé 0,11%. A Zurich, le SMI a gagné 0,33%.

Le secteur du luxe a été au centre de l’attention de nombreux investisseurs mercredi, au lendemain de la publication des résultats du troisième trimestre de LVMH, qui a annoncé un «retour à la normale» de la clientèle ayant entraîné un ralentissement de la croissance de ses ventes.

Les ventes en Asie «n’ont pas été à la hauteur des attentes» des analystes, ajoute Michael Hewson, le marché s’inquiétant désormais que ces résultats puissent être «le signe avant-coureur» du ralentissement de tout le secteur du luxe.

Parmi les autres valeurs du secteur, Hermès a lâché 1,50% et Kering 1,42% à Paris. Burberry a reculé de 3,19% à Londres. Richemont a cédé 4,04% à Zurich. Moncler a abandonné 2,24% à Milan.

De l’autre côté du globe, les indices boursiers américains évoluaient en ordre dispersé: vers 16H00 GMT, le Nasdaq était en hausse (+0,31%), tandis que le Dow Jones reculait (-0,07%) et que le S&P 500 (+0,02%) tentait de se maintenir proche de l’équilibre.

«Les marchés américains ont pourtant ouvert en hausse malgré l’augmentation inattendue de l’indice des prix à la production» (PPI), qui a encore avancé de 0,5% en septembre, plus que les +0,3% prévus, après déjà +0,7% en août, a ajouté Michael Hewson.

«En tant qu’indicateur avancé, ce n’est pas encourageant avant l’inflation américaine demain, mais pour l’instant, les marchés semblent l’ignorer avant la publication des minutes de la Fed de ce (mercredi) soir», conclut l’analyste.

Dans le détail, le compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la Réserve fédérale sera publié à 18H00 GMT et l’indice des prix à la consommation (CPI) paraîtra jeudi.

Finissant en tête du Dax, le titre de Rheinmetall (2,71%), fabricant allemand du char Leopard, a bénéficié de la recommandation par la banque Barclays en catégorie «surpondérer», sur fond de forte demande d’armes dans le monde qui va doper les bénéfices du groupe.

Novo Nordisk fait plonger Fresenius

Le titre Fresenius Medical Care a chuté de 1,45% à Francfort après que la société pharmaceutique danoise Novo Nordisk (+4,88% à Copenhague) a publié des preuves d’efficacité d’un traitement contre l’insuffisance rénale, une mauvaise nouvelle pour les prestataires de dialyse comme le groupe allemand.

Le groupe pétrolier américain ExxonMobil (-4,30% à Wall Street) va racheter une autre entreprise des Etats-Unis Pioneer Natural Resources (+1,07%), grand producteur de pétrole et de gaz de schiste aux Etats-Unis, pour environ 60 milliards de dollars. C’est la plus importante acquisition de l’entreprise depuis 1999.

Le géant allemand des sandales fait son entrée mercredi à la Bourse de New York, avec une valorisation de 8,6 milliards de dollars qui consacre son succès dans la mode et le luxe, loin de la ringardise des débuts.

Birkenstock a fixé à 46 dollars le prix unitaire du titre, selon un communiqué mardi, soit au milieu de la fourchette initiale, comprise entre 44 et 49 dollars. Au total, au moins quelque 32,26 millions d’actions seront introduites sous le symbole boursier «BIRK».

Les prix du pétrole se repliaient vers 16H00 GMT, les investisseurs se montrant attentifs vis-à-vis de la situation au Proche-Orient, qui pour le moment n’entraîne pas de rupture d’approvisionnement.

Le baril de Brent de mer du Nord reculait de 1,88% à 86,00 dollars et le WTI américain de 2,37% à 83,93 dollars.

L’euro était stable par rapport au dollar (+0,08%) à 1,0613 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 2,15% à 26.816 dollars.