Gonet: l'actualité des marchés au 24 novembre

Jean Frédéric Nussbaumer, Gonet & Cie

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Wall Street fermée (Thanksgiving), Eurostoxx +0,21%, SMI +0,18%.

Un seul marché vous manque et tout est dépeuplé. Bon, avouons que l’absent du jour est de marque, sans Wall Street les places financières du globe semblent tétanisées et tendent à stagner. Cela ne devrait guère évoluer aujourd’hui, les traders sont de retour Downtown Manhattan pour une demi-journée seulement, la plupart d’entre eux ne reviendront carrément pas des Hamptons, voire travailleront à distance, chronique annoncée d’un vendredi sans relief boursier.

Ce matin les rendements obligataires remontent quelque peu, le 10 ans US est de retour à 4,45%, le dollar tente encore et toujours de repasser en-dessous des 1,0900 contre euro, le pétrole rebondit un chouia, le baril de WTI Light Crude traite à 76,39 dollars, l’or n’a toujours pas cassé la barre des 2’000 dollars l’once et la volatilité est toujours au tapis ou presque, le VIX à 12,80, son support se situe à 12,68.

Quid donc de la suite des événements ? sachant que la période entre Thanksgiving et Noël est historiquement propice aux actions.

Petit retour en arrière…

…Le S&P500 (SPX) a gagné 2,2% la semaine dernière, tandis que l’indice Dow Jones Industrial Average a progressé de 1,9% et le Nasdaq Composite de 2,4%. L’essentiel de cette progression a eu lieu mardi, lorsque l’indice des prix à la consommation du mois d’octobre est ressorti inférieur aux prévisions, renforçant ainsi la thèse selon laquelle la Réserve fédérale devrait cesser d’augmenter les taux d’intérêt. Dans l’ensemble, le dernier rapport sur le CPI envoie un signe de plus que la Fed est en train de gagner la bataille contre l’inflation. Les chances d’une hausse des taux d’intérêt en décembre sont tombées à seulement 0,2%, selon l’outil FedWatch du CME, qui indique également 28% de probabilités d’une baisse en mars. Le SPX a progressé de 10% au cours des trois dernières semaines, ce qui représente sa plus forte hausse sur trois semaines depuis 2020. Force est de constater que de plus en plus d’intervenants se joignent au mouvement et croient en cette reprise. Le SPX, à 4556 points actuellement, a cassé des niveaux clés et ne montre aucun signe de recul. Il a franchi tous les niveaux importants au cours de sa remontée depuis son récent bas.

Techniquement, le fait que le SPX a récemment cassé 4520 pts indique un momentum certain dans le marché et lui ouvre la voie vers le top 2023 en séance du 27 juillet à 4607 pts.  Si ça casse, ensuite on se tournera logiquement vers le plus haut historique, atteint en séance du 4 janvier 2022, à 4818 points. La saisonnalité pourrait également donner un coup de pouce, les actions gagnant en moyenne 1,5% en décembre depuis 1950. Certains obstacles pour le SPX échappent cependant au domaine de l’analyse technique. Ce n’est pas une coïncidence si le S&P 500 et l’ETF iShares 20+ Year Treasury Bond (TLT) ont tous deux progressé la semaine dernière, un signe que les rendements devront rester au même niveau ou baisser pour que l’indice phare des actions américaines poursuive son ascension. À suivre donc et gardons en tête qu’une tendance telle que l’actuelle peut durer plus longtemps que l’on ne l’espère (ou le craint). Voyez le niveau actuel de la volatilité, qui permet à tout un chacun détenteur d’actions de couvrir son exposition à très bon compte, tout en continuant de surfer cette vague haussière, pourquoi donc la quitter maintenant alors qu’on peut s’y maintenir ? mais en portant un gilet à prix soldé.

La première trêve depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le mois dernier est entrée en vigueur. Un premier groupe de femmes et d’enfants otages sera libéré par le Hamas dans l’après-midi. Dans une première phase de l’accord, le Hamas est censé libérer 50 otages, tandis qu’Israël relâchera 150 Palestiniens emprisonnés. Un haut responsable des services de renseignement israéliens a rejeté un avertissement détaillé prédisant le raid du Hamas du 7 octobre, le qualifiant de «scénario imaginaire», rapporte le FT.

La BCE ne relèvera pas ses taux à moins d’un événement inattendu, déclare François Villeroy.

Au menu macro-économique du jour, après les PMI flash du mois de novembre en Europe, place aux Etats-Unis avec les PMI manufacturiers et des services qui sont au programme à 15h45. Avant ça, nous prendrons connaissance de l’Ifo allemand en matinée, à 10h00.

Nvidia retarde le lancement d’une nouvelle puce d’IA destinée à la Chine. Des salariés d’Amazon prévoient des mobilisations en Europe à l’occasion du Black Friday. Eni prévoit un investissement de 10 milliards de dollars dans un champ offshore de Côte d’Ivoire. Glencore examine la relocalisation de son projet de recyclage des batteries. Barclays prépare un plan d’économies de 1 milliard de livres sterling.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent en baisse, hormis Tokyo qui progresse de 0,52% à la cloche. Hong Kong perd 1,85%, Shanghai recule de 0,68% et Séoul abandonne 0,73%. Le future SPX traite à l’équilibre et l’Europe est indiquée en léger repli à l’ouverture de 9 heures.

Wall Street ferme à 19 heures CET, la journée sera très probablement calme.

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